La tension dans l'esplanade des mosquées est montée d'un cran. L'occupant israélien maintient sa politique d'oppression contre les habitants de la ville d'Al-Qods en imposant des restrictions sur le mouvement de ces derniers, notamment dans la vieille ville. Israël, qui jouit d'une situation d'impunité absolument incroyable dans le concert des nations, malgré ses innombrables violations du droit international, dont les nombreuses résolutions de l'ONU bafouées, allant jusqu'au mépris de l'institution et de l'opinion internationales, tente, en plus de la dissémination des colonies autour de la ville, d'imposer un abject fait accompli. Prétextant l'opération martyre de la semaine dernière, la police israélienne a décidé de fermer l'esplanade aux Palestiniens. Après l'avoir «rouverte», aux yeux de l'opinion internationale, les autorités coloniales exigent que les fidèles passent par des portiques, ce que ces derniers ont refusé. Ces restrictions sont loin d'être anodines. La volonté machiavélique de l'Etat hébreu est manifeste. C'est de contrôler intégralement l'esplanade des mosquées et les lieux de culte musulmans notamment la Mosquée Al-Aqsa et celle du Dôme du rocher. Et de récupérer la gestion des lieux, dévolue selon un accord datant de 1924 à l'Etat jordanien. La volonté des autorités occupantes israéliennes d'effacer toute trace palestinienne et d'imposer sa réalité n'est pas nouvelle. Des fouilles sous des prétextes archéologiques sont autorisées des années autour et sous l'esplanade des mosquées. Les tentatives israéliennes d'imposer puis de consolider une présence juive autour et à l'intérieur de la mosquée Al-Aqsa n'ont jamais cessé. Cependant les nombreuses excavations au dessous des lieux historiques, permises par l'Etat colonial israélien, menacent les fondations des lieux de culte, dont les soubassements sont déjà fragilisés sous l'effet du temps. La vieille ville, classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en 1981, est menacée. Cette entreprise de judaïsation ininterrompue est la véritable politique de l'Etat israélien, qui ronge par ailleurs les terres appartenant aux familles palestiniennes. Les cartes montrant ce grignotage systématique autour de la ville d'Al-Qods sont particulièrement édifiantes. Il est évident que ces tentatives ne peuvent nullement casser la volonté des Palestiniens, ce peuple fier qui lutte depuis plus de soixante années. La ville d'Al-Qods reste et restera le symbole de la lutte des Palestiniens pour leur droit inaliénable d'avoir un Etat sur leur terre, et ce quel qu'en soit le prix à payer. Al-Qods c'est aussi l'emblème de tous les hommes libres dans le monde, qui luttent contre les discriminations et les apartheids, autant d'injustices qui assombrissent l'humanité. Le peuple palestinien ne cédera pas à l'occupation israélienne, ni se soumettra à son iniquité et son racisme. Il exercera son droit à la résistance, par tous les moyens disponibles. M. B.