La résistance aux médicaments contre le sida augmente dans plusieurs pays à revenu faible ou intermédiaire et pourrait entraîner à terme de nouveaux décès et des contaminations supplémentaires, avertit l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un rapport. «Cette menace grandissante pourrait nuire aux progrès globaux réalisés dans la lutte contre le sida si des mesures précoces et efficaces ne sont pas mises en œuvre», estime l'instance de l'ONU pour la santé publique dans un communiqué. La résistance aux médicaments contre le sida augmente dans plusieurs pays à revenu faible ou intermédiaire et pourrait entraîner à terme de nouveaux décès et des contaminations supplémentaires, avertit l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un rapport. «Cette menace grandissante pourrait nuire aux progrès globaux réalisés dans la lutte contre le sida si des mesures précoces et efficaces ne sont pas mises en œuvre», estime l'instance de l'ONU pour la santé publique dans un communiqué. Dans six des onze pays observés pour ce rapport, en Afrique, Asie et Amérique latine, plus de 10% des patients ont développé une résistance aux traitements antirétroviraux les plus courants. L'OMS souligne que «cette résistance se développe lorsque les patients ne se conforment pas au traitement prescrit, souvent parce qu'ils ne disposent pas d'un bon accès à des soins de qualité contre le VIH». Ces patients, qui risquent de transmettre des virus résistants, doivent passer à d'autres traitements, mais ceux-ci «peuvent être plus chers et, dans certains pays, encore plus difficiles à obtenir», explique l'OMS, à la veille de l'ouverture de la conférence internationale de recherche sur le sida, dimanche prochain à Paris. «Pour prévenir l'émergence de la résistance aux médicaments contre le VIH, nous devons nous assurer que les patients qui démarrent des soins continus bien à suivre un traitement efficace», a commenté le docteur Gottfried Hirnschall, directeur du département de lutte contre le sida et les hépatites à l'OMS, cité dans le communiqué. «Lorsque les niveaux de résistance deviennent trop élevés, nous recommandons que les pays utilisent d'autres médicaments pour les patients qui démarrent un traitement», a-t-il poursuivi. «Nous devons combattre ces résistances croissantes en amont si nous voulons atteindre notre objectif de mettre fin au sida d'ici 2030», a déclaré le nouveau directeur général de l'OMS, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus. Des projections mathématiques montrent que si rien n'est fait, 135 000 morts et 105 000 nouvelles infections supplémentaires pourraient être dus à la résistance aux traitements dans les cinq ans à venir, alerte l'OMS. Cela pourrait entraîner un surcoût de 650 millions de dollars. Fin 2016, 36,7 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde dont 19,5 millions avaient accès aux traitements, selon des chiffres dévoilés jeudi par l'Onusida, le Programme de coordination de l'ONU contre le sida. APS