Le conseiller à la présidence de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), Lahritani Lahcen, a estimé, hier à Alger, que les peines prononcées par la cour de Salé (Rabat) à l'encontre des 25 détenus politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik étaient «purement politiques et non avenues» car ne reposant sur aucune preuve. Le conseiller à la présidence de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), Lahritani Lahcen, a estimé, hier à Alger, que les peines prononcées par la cour de Salé (Rabat) à l'encontre des 25 détenus politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik étaient «purement politiques et non avenues» car ne reposant sur aucune preuve. Lors d'une rencontre avec la presse à Alger sur le thème des peines «iniques» infligées aux détenus de Gdeim Izik, le responsable sahraoui a précisé que ces peines visaient «à punir des Sahraouis qui militent pour le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et mettent à nu les violations marocaines contre les citoyens sahraouis, notamment dans la ville occupée d'El-Ayoun». «Les peines n'ont aucune valeur juridique car elles ont été prononcées dans le cadre d'un simulacre de procès émaillé d'irrégularités et elles ne reposent sur aucune preuve», a-t-il dit, ajoutant que le tribunal avait refusé d'accuser réception de documents présentés par la défense sur la torture infligée par l'occupant marocain aux détenus sahraouis «de crainte de l'impact médiatique et politique de tels documents qui mettent à nu les violations marocaines» contre les militants politique sahraouis. Le procès des détenus de Gdeim Izik est «non avenu car il concerne les ressortissants d'un territoire colonisé», a-t-il soutenu. «Nous allons demander à l'Organisation des Nations unies de réagir au sujet de ces peines et à faire pression sur le Maroc pour l'amener à se conformer aux décisions de la légalité internationale», a déclaré le responsable sahraoui, soulignant l'attachement des responsables sahraouis à la création d'un mécanisme de surveillance des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés. Pour sa part, l'ambassadeur sahraoui en l'Algérie, Bouchraya Hammoudi Bayoune, après avoir critiqué «l'inertie du Conseil de sécurité de l'ONU et son laxisme à assumer ses responsabilités» envers le peuple sahraoui, l'a accusé de «complicité». La France, qui soutient l'occupant marocain, étant membre permanant au Conseil, n'assume pas ses responsabilités consistant à appliquer les résolutions ayant trait à la question sahraouie, a-t-il ajouté. M. Bayoune a également appelé l'Union africaine (UA) à imposer le Comité devant être dépêché à la ville d'El Ayoun occupée, rappelant la décision portant désignation d'un émissaire de l'UA pour le Sahara occidental. «Ces décisions ont un sens politique et juridique. L'attachement de l'Afrique à appliquer ces décision soumettra le Maroc à davantage de pressions et lui imposera le respect des décisions de la légalité internationale», ajoutera-t-il. La justice aux ordres marocaine a condamné mercredi au terme d'un procès qui, de reports en reports, a duré 7 mois, les prisonniers politiques sahraouis, aux mêmes peines de prison que celles prononcées en 2013 par le tribunal militaire, allant jusqu'à la perpétuité. APS