Tandis que les festivals annuels d'été consomment et brassent des finances à l'image de celui de Djemila et de Timgad, en contrepartie d'un faible impact en termes de dynamique culturelle et de formation, sans parler de la qualité des spectacles qui manquent de fraicheur et d'innovation, des manifestations artistiques à moindre coût animent les villages de la Kabylie. Racont-Arts, cette trouvaille qui en est à sa 14e édition, devrait être relayée aux quatre coins du pays étant donné les spécificités culturelles propres à chaque région. Tandis que les festivals annuels d'été consomment et brassent des finances à l'image de celui de Djemila et de Timgad, en contrepartie d'un faible impact en termes de dynamique culturelle et de formation, sans parler de la qualité des spectacles qui manquent de fraicheur et d'innovation, des manifestations artistiques à moindre coût animent les villages de la Kabylie. Racont-Arts, cette trouvaille qui en est à sa 14e édition, devrait être relayée aux quatre coins du pays étant donné les spécificités culturelles propres à chaque région. D'autant que les associations versées dans le domaine et recensées à travers le pays sont nombreuses. La stratégie de la socialisation de la culture aura pris un autre virage en cette ère où le monde est devenu tel un microcosme avec des échanges et des initiatives perméables. «Il ne faudra pas attendre les invitations et sollicitations des offices culturels locaux pour entrer en action et animer la scène intra et extra muros», souligne un Constantinois. «Des initiatives peuvent naitre d'elles-mêmes dans le milieu des associations culturelles pour organiser des activités dans chaque localité», ajoutera-t-il. Ce n'est pas le cas pour le moment, l'action culturelle et artistique fait face actuellement des contraintes de moyens, les pourvoyeurs de fonds se raréfient à cause de la crise financière qui a imposé la gestion rigoureuse et rationnelle des budgets, donc leur réduction. Paradoxalement, la restriction n'est pas absolue. Le ministère de la Culture, à travers son agent, l'Office de la culture et de l'information (Onci), continue d'importer les mêmes «chouchoutées» stars moyennant beaucoup d'argent, et l'impasse reste manifeste dans les rangs des faiseurs de l'expression pouvant la pérenniser avec une attention particulière des responsables et surtout les mécènes et mouvement associatif. La tradition d'injecter des fonds à des programmes festifs aura pris le dessus sur la création et l'innovation. Cette tendance maintient l'éclipse contre les rayons artistiques naturels. Des grilles issues des amateurs ou professionnels locaux. La fragilité constatée dans la sphère des associations laisserait supposer leur affinité pour des projets éphémères dont le seul souci demeure tributaire d'un feu de projecteur. Certes, il est des essais à encourager qui s'illustrent à travers la wilaya. Or, leur perspective souffre d'un manque de suivi et de vision large. Certains observateurs voient dans les créateurs d'idées une bonne chaine de transmission pour régénérer la scène et redonner vie à l'activité culturelle ininterrompue. «On revient toujours à cette expérience de ‘‘Constantine, capitale de la culture arabe 2015'' qui aurait pu jalonner le chemin à une action artistico-culturelle durable. Le suivi n'a pas eu lieu», déplorent-ils. De fait, la cité millénaire, une fois les projecteurs éteints, a regagné sa coquille laissant derrière elle des promesses inachevées quant à une renaissance culturelle au-delà de 2015. La jachère culturelle sévit n'en déplaise à certains nostalgiques ayant tiré profit de la défunte manifestation. Ainsi, le déclic en dehors des cercles officiels pourra jaillir des initiatives émanant d'artistes, d'écrivains, de comédiens, de peintres,… touchant du doigt la réalité dans laquelle se démène le secteur à Constantine. Loin des traditionnels circuits officiels cautionnant des plans sans grand impact. Car cela va souvent à l'encontre d'une socialisation diversifiée et répondant à une free expression. Un nouveau projet culturel pour Constantine prendra naissance dans les fins fonds du Rocher. Sans exclusion, ni copinage dans le milieu des associations. Le concours des directions balisera à l'accompagnement des concepts et leur concrétisation sur le terrain. Tout en faisant l'impasse sur cette idée virale de limiter le champ aux besoins des éphémérides. N. H.