Le réseau parlementaire suédois pour le Sahara occidental a exigé une enquête internationale indépendante sur les pratiques de torture exercées à l'encontre des prisonniers du groupe de Gdeim Izik et du reste des prisonniers sahraouis détenus dans les prisons de l'occupant marocain. Dans un message envoyé par le réseau parlementaire suédois au gouvernement marocain concernant les peines sévères prononcées par un tribunal marocain à l'encontre du groupe de Gdeim Izik, les parlementaires suédois ont exigé des autorités d'occupation marocaines «la libération des prisonniers dans les plus brefs délais» et appelé la communauté à une intervention urgente pour une enquête internationale indépendante sur les pratiques de torture exercées sur les prisonniers du groupe de Gdeim Izik et le reste des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines. Ils ont également exigé du gouvernement marocain de reconnaître tous les prisonniers sahraouis détenus dans les prisons marocaines pour des motivations politiques, comme prisonniers politiques et de les libérer. «Le réseau saisit le gouvernement marocain suite aux peines graves et injustes, allant de 20 ans à la perpétuité, prononcées à l'encontre du groupe des 25 Sahraouis pour avoir participé au camp de protestation érigé en 2010, par les sahraouis de la région de Gdeim Izik», lit-on dans le message dudit réseau, signé par Mme Luta Johnson, députée du Parti de gauche suédois et Johan Buser, député du Parti social démocrate. «Des centaines de familles sahraouies ont décidé, en 2010, de protester pacifiquement en érigeant leurs tentes dans la région de Gdeim Izik aux abords de la capitale du territoire et de revendiquer leurs droits élémentaires socio-économiques», a rappelé le message adressé au gouvernement marocain. «Les autorités marocaines ont démantelé le camp de Gdeim Izik en usant de la force et en recourant aux balles réelles, aux canons à eau et au gaz lacrymogène», a affirmé le Réseau, précisant que «des centaines de Sahraouis ont alors été arrêtés et 25 d'entre eux ont été présentés devant un tribunal militaire inique qui les a condamnés à de lourdes peines allant de 20 ans de prison à la perpétuité». «Les preuves invoquées par le tribunal reposent sur des aveux extorqués sous la torture et le fait de soumettre des civils à un tribunal militaire est en soi en contradiction avec le droit international», a poursuivi le Réseau, soulignant que «la pression exercée sur le Maroc a amené ce dernier à accepter que le groupe de Gdeim Izik soit de nouveau jugé par un tribunal civil». «Mais au regard des peines qu'elle a prononcées le 19 juillet dernier, la cour civile n'a fait que reproduire le verdict du tribunal militaire», a ajouté le Réseau, précisant que des observateurs internationaux ayant suivi les différentes étapes du procès ont qualifié celui-ci de simulacre de procès car les aveux utilisées comme éléments de preuves ont été extorqués sous la torture sans qu'une nouvelle enquête ne soit diligentée. Le Réseau des parlementaires suédois pour le Sahara occidental a appelé le gouvernement marocain à respecter les droits des Sahraouis et à cesser le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental. APS