A l'heure actuelle, seul le ministère de la Jeunesse et des Sports témoigne effectivement, et pour cause, le plus vif intérêt pour toutes les disciplines. L'omniprésence du ministre en activité à tout évènement de nature à capter l'attention populaire n'est pas à démontrer. Toutefois, la renaissance des disciplines oubliées, certaines sont même éteintes, ne peut se suffire d'une débauche physique du premier responsable du secteur, de sa présence continue à toute manifestation sportive ou toute autre initiative, mais nécessite beaucoup plus un intérêt soutenu contre vents et marées sur le long terme et non plus sporadiquement. Il y a eu le handisport, le handball des jeunes catégories, le handball, le volley-ball, l'athlétisme, la gymnastique, la boxe, le cyclisme, l'équitation..., mais seulement durant un temps «T». Pour la suite, il n'y aura plus que le néant car le football, en repos durant la saison estivale, reprendra ses droits le moment venu. Est-il envisageable de voir revenir, au-delà de la valeur technique et la vigueur incontestables de leurs adeptes, la popularité de ces disciplines oubliées et délaissées ? Ces derniers temps quelques individualités et équipes sportives nationales se mettent en valeur par des résultats plutôt positifs lesquels autorisent des espoirs effectifs pour l'avenir. Ceci, évidemment, pour peu qu'enfin les pouvoirs publics se penchent plus que sérieusement sur leur situation. Sports, malheureusement, qualifiés de minimes nombreuses sont donc les disciplines qui vivotent par l'abnégation de dirigeants qui y croient et plus particulièrement par la volonté de sportifs qui en ont fait le choix de la pratique. Mais quoi qu'il puisse en être, ces résultats ponctuels, acquis notamment en période estivale et qui donc peuvent passer inaperçus pour des raisons qui n'ont pas besoin d'être précisées ou soulignées, risquent de ne pas connaitre de suite une fois la rentrée sportive entamée avec forcément la discipline qui fait le plus de bruit, séduit le plus de public et polarise à l'excès attention et intérêt des instances sportives nationales parmi les plus puissantes de la scène sportive. Est-il envisageable de voir revenir, au-delà de la valeur technique et la vigueur incontestables de leurs adeptes, la popularité de disciplines tels le handball, volley-ball, la boxe, le cyclisme… ? En l'état actuel des mentalités, des compétences des personnes en activité au sein des fédérations concernées, du peu d'allant à partir de la base populaire autrement dit de l'absence d'engouement chez les jeunes même s'il se trouvent parmi eux d'authentiques potentialités et plus sérieusement, si ce n'est plus grave encore, l'absence en quantité et qualité d'infrastructures sportives, de programmes rationnels chez les quelques associations sportives qui hébergent parmi leurs activités ces disciplines, il parait donc pour le moins illusoire de croire ou faire semblant qu'il y aura des lendemains meilleurs même dans le plus lointain futur. En fait, le football, opium des peuples par excellence et par ce qui se réalise sous d'autres cieux, voire très influencé en ce sens eu égard à la magie des paillettes, cette nouvelle camelote qui, en fait, a remplacé ce qui était l'esprit même de la discipline en l'occurrence le jeu pour le remplacer par tout ce qui gravite autour d'un terrain de football. Désormais, c'est les frasques d'un joueur, le véhicule exceptionnel qu'il a acheté ou qui lui a été offert par un sponsor, son intimité, ses déboires qui font le spectacle. Dans une sorte de copier-coller, c'est ce qui a été retenu dans le pays aussi bien au sein du club le plus humble que celui le plus huppé, à telle enseigne que toute une meute en vit aux dépens. Le rebours est ancré depuis trop longtemps pour croire en l'éventualité d'un renversement de vapeur. Le football est ce qu'il est et ce qu'il sera pendant bien longtemps, autrement dit peut-être durant toute une période où rares sont parmi les Algériens qui vivront l'opportunité de le voir revenir aux sources qui lui étaient connues au lendemain de l'indépendance, voire du temps de la guerre de libération. Un football lequel, par la passion populaire drainée, a surtout servi d'exemple à d'autres sportifs qui à l'époque n'avaient aucune accointance avec la discipline mais qui ont toutefois fait le choix de pratiquer une autre discipline parce que justement chaque association hébergeait, et non pas par obligation, des disciplines en fonction de la demande, ce qui, par ailleurs, ne manquait pas. A l'heure actuelle, seul le ministère de la Jeunesse et des Sports témoigne effectivement, et pour cause, le plus vif intérêt pour toutes les disciplines. L'omniprésence du ministre en activité à tout évènement de nature à capter l'attention populaire n'est pas à démontrer, toutefois la renaissance des disciplines oubliées, certaines sont mêmes éteintes, ne peut se suffire d'une débauche physique du premier responsable du secteur, de sa présence continue à toute manifestation sportive et toute autre initiative, mais beaucoup plus d'un intérêt soutenu contre vents et marées sur le long terme et non plus sporadiquement. Il y a eu le handisport, le handball des jeunes catégories, l'équitation mais seulement durant un temps «T», car pour la suite il n'y aura plus que le néant car le football en repos durant la saison estivale reprendra ses droits le moment venu. A. L.