Poursuivant son périple au Moyen-Orient, sur instruction du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, décidé à intervenir efficacement pour une résolution rapide de la nouvelle crise du Golfe (le conflit assez sérieux entre l'Arabie saoudite, soutenue par d'autres pays arabes, et le Qatar), le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s'est rendu hier au Caire. C'est sa deuxième escale du périple, après l'Arabie saoudite, sur un ensemble de huit pays à visiter dont le Qatar. Comme il l'a fait avec le prince héritier saoudien, Messahel a un message du président Bouteflika à transmettre au président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. Ainsi, «Messahel s'entretiendra avec son homologue égyptien sur les moyens de renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays et la poursuite de la coordination et de la concertation sur plusieurs questions régionales et internationales d'intérêt commun, notamment la situation en Libye, dans les territoires palestiniens occupés et dans le Golfe». A Djedda, après des échanges avec son homologue saoudien, le chef de la diplomatie algérienne a été reçu par le prince héritier, Mohamed Ben Selmane Ben Abdelaziz. A ce dernier, a indiqué un communiqué du département des Affaires étrangères, Messahel a «transmis un message d'estime et de fraternité du président de la République, Abdelaziz Bouteflika». Tout comme il lui a «renouvelé ses félicitations à la suite de sa désignation en tant que prince héritier». Le même communiqué indiquera que Messahel a fait, à l'occasion, «une présentation des entretiens qu'il a eus dimanche avec son homologue Adel Al-Jubeir et qui ont porté essentiellement sur les situations de crises et de conflits dans le monde arabe, notamment en Libye, en Syrie, au Yémen et dans le Golfe, ainsi que les défis du terrorisme et de l'extrémisme violent auxquels font face les Etats arabes et qui requièrent une action coordonnée et concertée». De son côté, le prince héritier a chargé le ministre algérien de «faire part de ses sentiments de considération et de fraternité et ses vœux de progrès au peuple algérien». Il s'est également «félicité de la qualité de la relation qui lie l'Algérie et l'Arabie saoudite» et a «exprimé sa disponibilité à renforcer cette relation à travers le développement des échanges commerciaux et des investissements dans tous les domaines en vue de conférer à cette relation un caractère d'exception». Par ailleurs, il est à noter cette réaction du ministre des Affaires étrangères du Qatar, Abdelrahman Al-Thani, au communiqué rédigé, dimanche dernier, par quatre pays arabes (Arabie saoudite, Bahreïn, Egypte, Emirats arabes unis), qui avaient décidé ensemble de rompre leur relation avec le Qatar. Selon le ministre Qatari, «leurs sanctions violent le droit international», accusant par la même les quatre pays de «ne pas avoir été capables de s'entendre sur une action claire et de s'être engagés dans une politique obstinée, en refusant d'admettre que les sanctions contre le Qatar sont illégales». N. A.