Photo : S. Zoheir La commission d'ouverture des plis de l'Algérienne des eaux (ADE) s'est chargée de sélectionner les entreprises éligibles à la réalisation des 1 259 km de conduites destinées au projet de transfert des eaux souterraines d'In Salah vers Tamanrasset. Initialement, les 16 soumissionnaires ont été pré-qualifiés techniquement. Au final, seuls trois d'entre eux ont été retenus pour la réalisation de ce méga-chantier. Il s'agit de deux entreprises chinoises et de l'entreprise nationale Cosider. Les trois entreprises doivent réaliser essentiellement le volet conduites. Lequel est subdivisé en trois grands lots. Le premier compte 414 km, le second est de 383 km et le troisième et dernier s'étend sur 462 km. Devant être réalisé sur une distance de 750 km, ce chantier, qualifié de «projet de siècle», a été subdivisé en 7 lots. La partie concernant la réalisation des 24 forages au niveau des nappes albiennes du Sud a été déjà confiée à l'entreprise chinoise CGCOC. Parmi les plus importants ouvrages inscrits pour la viabilité du projet, on compte la mise en place de 6 stations de pompage, la réalisation de réseaux de 100 km de conduites, de 8 châteaux d'eau et d'un réservoir de 50 000 m3. A ces derniers, il faut ajouter la construction d'une station de déminéralisation et d'un réservoir terminal de 50 000 m3. Inscrit en été 2006, ce projet coûtant environ 1,3 milliard de dollars devrait satisfaire les besoins en eau potable de la ville de Tamanrasset et sécuriser toute la région de l'Ahaggar qui compte près de 250 000 habitants. Une fois terminé, ce projet permettra de transférer quotidiennement 50 000 m3 d'eau. Outre l'alimentation en eau de cette région, la réalisation de ce chantier permettra, selon les autorités, «la création de nouvelles villes tout le long de son tracé».