Photo : Zoheïr Par Hasna Yacoub Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui a présidé, hier à Alger, une cérémonie en l'honneur de la femme algérienne, à l'occasion de la Journée internationale de la femme en présence de moudjahidate, de parlementaires, d'intellectuelles et de membres de la société civile, n'a pas manqué de saluer la lutte des femmes durant la guerre de libération. En présence, entre autres, de Mme Zohra Drif, actuellement vice-présidente du Conseil de la nation, et de Mme Meriem Belmihoub Zerdani, actuellement au comité contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes au niveau de l'ONU, le chef de l'Etat a rappelé qu'en Algérie «nous avons une dette éternelle envers les moudjahidate de notre guerre de libération. Leur combat et leur extraordinaire courage ont défrayé la chronique à l'époque et elles continuent d'inspirer toutes celles et tous ceux, de par le monde, qui aspirent à vivre libres et dignes, débarrassés de toute forme de domination». Abdelaziz Bouteflika qui a considéré que la détermination et le courage que témoignent les Algériennes pour protéger leurs droits «ne sont plus à démontrer», a estimé que «la plus grande des victoires est certainement de voir que l'idée d'égalité entre les hommes et les femmes s'enracine et s'accepte progressivement dans l'opinion». Notamment après les années d'obscurantisme et de terrorisme, comme l'a déclaré le président, qu poursuivra : «Nous avons vécu des événements douloureux, marqués par les remises en cause et les reniements, sous la pression de mouvements rétrogrades et sous l'effet d'idées obscurantistes et étrangères à notre culture, ont tenté de porter atteinte au statut de la femme dans notre société.» Le déferlement de violence a menacé le pays tout entier, a encore souligné le président, affirmant que les femmes, en particulier, ont été inquiétées car «il s'était fixé comme but de mettre fin à leurs ambitions et à leurs espoirs». Mais, la résistance des femmes a été à la mesure wde la capacité de nuisance de cet appel à la régression, a fait remarquer le premier magistrat du pays qui a fait état du «courage de la femme en cette période trouble, violente et dangereuse». Un courage «reconnu, salué et inscrit dans les pages douloureuses de l'Histoire récente de notre pays, mais ô combien admirables». Pour le chef de l'Etat, la résistance de la femme algérienne durant les années de terrorisme est révélatrice de sa force et de sa détermination à refuser la soumission, la domination, l'injustice et la trahison des idéaux du 1er Novembre «idéaux de justice et de dignité pour tous». Abdelaziz Bouteflika, qui a tenu, comme chaque année, à rendre hommage aux femmes à l'occasion du 8 mars, considère que déso rmais, il faut compter avec la pugnacité et la vigilance des femmes algériennes. «C'est probablement l'une des plus grandes leçons de la lutte menée par l'Algérie contre le terrorisme : la femme a pris conscience de ses droits, de sa place et de la nécessité de les défendre. Ce faisant, elle a défendu son pays.»