Photo : Riad Par Amar Rafa La secrétaire générale du Parti des Travailleurs, candidate à l'élection présidentielle du 9 avril prochain, a indiqué qu'«il est temps de faire la rupture avec les politiques défaillantes sur les plans économique et social», ajoutant que sa participation à la prochaine élection vise essentiellement à renforcer les structures de son parti. Lors de la session extraordinaire du conseil national du parti, hier à la Mutuelle des travailleurs des matériaux de construction à Zéralda, l'ordre du jour comportait deux points essentiels, à savoir faire le bilan détaillé de la campagne de sensibilisation, et arrêter le programme de la campagne électorale de la candidate. Dans un contexte marqué, selon elle, par une décomposition sociale et économique mondiale, le prochain scrutin est l'occasion d'opérer une refondation politique. Mme Hanoune a, en abordant le contexte de sa tenue qui coïncide avec la fête d'El Mawlid Ennabaoui, relevé la situation d'anarchie induite par l'utilisation des produits pyrotechniques, estimant qu'il n'est pas logique qu'on ne maîtrise pas l'importation de ces produits. Pour elle, cette situation est induite par l'ouverture anarchique des frontières aux produits étrangers et la levée des barrières douanières.Revenant sur la campagne de collecte des signatures, qu'elle qualifie de «campagne essentiellement politique», Mme Hanoune signalera qu'elle était «propre». Les débats ont permis de souligner la nécessité de transformer le programme de campagne électorale en «une charte» que développeront les militants lors des meetings, a indiqué en outre Louisa Hanoune. La finalité étant de donner un caractère collectif à la campagne électorale, de façon à démontrer la force du parti et de ses militants et de sa jeunesse. «Il faut sortir plus forts de la campagne, et nous devons déployer toutes nos forces pour laisser l'empreinte du parti, en tant que parti qui a une large dimension sociale, du grand-père au petit-fils», dira encore Mme Hanoune. D'après ses dires, ses déclarations selon lesquelles son parti est prêt à diriger le pays, sont confortées par le large écho populaire récolté durant la campagne des signatures. Dans ce sillage, affirme-t-elle, le comité central a fait des propositions sur le contenu et le dispositif humain et matériel, en adoptant le budget de campagne. Si toutes les dépenses devant être prises en charge ont été définies, il est attendu de la réunion du conseil national qu'il tranche 80% des sujets y afférents. Abordant les questions de l'heure, notamment la commission de surveillance des élections, le comité central considère que la mise en place de ladite commission est une preuve que le pays n'est pas sorti de la crise. D'ailleurs, pense-t-elle, l'attentat suicide perpétré à Tadmaït n'est que l'illustration de la nécessité de renforcer les démarches de sortie de crise du pays. En plus des objectifs recherchés à travers la création de cette commission, les discussions ont porté sur sa composante, notamment des représentants des 25 partis agréés, qu'ils disposent ou non de candidats, dira Mme Hanoune, qui fera remarquer Le paradoxe créé par la présence des représentants des partis qui boycottent ces élections. Elle déniera à cette commission, elle-même désignée, le droit de vote. En insistant sur la nécessité de donner la priorité aux représentants des candidats, elle a émis le souhait que cette commission ne contribue pas à l'abstention des électeurs. Pour la campagne, Louisa Hanoune a affiché l'intention d'occuper tous les espaces possibles, utilisant le porte-à-porte et les spécificités de chaque région pour élargir la campagne électorale. «Nous utiliserons tous les moyens politiques sauf ceux qui consistent à faire pression sur les consciences ou la terreur», dira la candidate à la présidentielle, ajoutant qu'«au contraire nous voulons que le citoyen se libère», a-t-elle dit, en rappelant qu'en 2004 «nous avons donné une leçon en matière d'éthique politique». La volonté de renforcer la présence du parti dans les wilayas de la Kabylie a été soulignée par la secrétaire générale du parti, avant de réitérer sa demande de révision du code de la famille. Elle s'est dit disposée à ouvrir un débat sur la condition féminine en Algérie. Concernant la présence des observateurs étrangers, Louisa Hanoune rappellera que sa position est immuable, considérant qu'il s'agit d'atteinte à la souveraineté nationale.