Photo : Riad Par Y. Bouarfa M. Abdelkrim Abidat, président de l'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse, a tenu à récompenser, lors de cette superbe cérémonie, tout le monde, c'est-à-dire tous ceux qui ont le beau rôle à jouer dans le sport, quant à sa refonte, sa relance, et qui font tout pour endiguer la violence dont souffrent les sportifs et les spectateurs dans les arènes sportives, du simple spectateur au plus grand dirigeant. Le pays connaît à chaque lendemain d'une rencontre une violence qui engendre malheureusement celle plus grave, la violence de la rue et des stades. Ceux qui poussent à la vindicte populaire et qui alimentent une hystérie collective ne risquent-ils pas de provoquer des drames comme ceux très nombreux qu'a connus l'histoire du football depuis que ce sport est né ? Il n'est pas superflu de rappeler que des milliers de vies humaines ont été perdues depuis un siècle à cause de quelques ballons qui n'ont pas suivi le «droit chemin» et de quelques «expressions mal formulées». Il est bon aussi de rappeler quelques-uns de ces drames qui ont été «provoqués» parce qu'on a fait croire à tout le monde (les enfants surtout) que le mauvais résultat sportif est un crime et que les adversaires «sportifs», qu'ils soient joueurs ou spectateurs, sont des ennemis. C'est tout simplement semer la haine. Des mots vides de sens pour récolter la tempête de la violence. Il n'est pas normal de diaboliser aujourd'hui des sportifs qu'on a adulés hier jusqu'à les pousser à se terrer et fuir le pays pour éviter de se faire lyncher par des hystériques. C'est ce genre de paroles prisées par les fanatiques de tout bord qui poussent à la violence et parfois au crime ; violence qui n'a pas de limite dans le football et que nous constatons malheureusement tous les jours. Des centaines de jeunes, pas forcément des pauvres en mal de vivre comme on se plaît à le répéter, n'attendent qu'un petit signe pour aller se défouler en cassant «des bus» faute de pouvoir se défouler sur des personnes, c'est-à-dire sur des sportifs. Pour cerner le phénomène de la violence, M. Abdelkrim Abidat, en sa qualité de président de la Confédération nationale du mouvement associatif a, en présence de hautes personnalités sportives civiles et militaires, attribué des trophées à tous ceux qui ont contribué à la préservation des valeurs sportives et du fair-play. Des récompenses ont été remises aux supporters de la wilaya de Saïda et d'El Khroub qui se sont distingués par une sportivité exemplaire sur et en dehors du terrain, réservant le meilleur accueil à leurs hôtes, allant jusqu'à les prendre en charge totalement. D'autres distinctions d'honneur ont été remises aux meilleurs managers de l'année 2008. Il s'agit des trois présidents de club de la division une. M. Saïd Allik, président de l'USM Alger, Mohand Cherif Hannachi, boss de la JSK, et Abdelkrim Serrar, patron de l'ES Sétif double champion arabe. Pour agrémenter la soirée, une distinction d'honneur spécifique a été attribuée à titre officiel à l'une des plus grandes figures du mouvement sportif algérien et grand militant de la cause sportive dans le monde, M. Cherif Tifaoui. La gendarmerie et la police n'ont pas été oubliées, ces principaux acteurs dans la lutte contre la violence et la sauvegarde du fair-play ont eu leur lot de distinction. Un trophée national a été remis à l'état-major de la Gendarmerie nationale et un autre a été décerné à la direction générale à la Sûreté nationale. Pour conclure, M. Abdelkrim Abidat, président de l'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse, a formulé le souhait que «la guerre des mots» cesse et laisse la place à la vraie compétition sportive, pour que le sport et le football restent un moyen d'éducation, de formation, de communication et de rapprochement entre les gens. Il a annoncé pour bientôt la naissance de la Fédération nationale des clubs de supporters (FNCS). Cette fédération regroupera les clubs de divisions une et deux, la presse sportive, les différents sponsors, avec la précieuse collaboration du Darak El Watani et de la DGSN.