De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Dans deux années, conformément aux décisions de la Fédération internationale de football (FIFA) prises en 2007, la première division du Championnat national aura sûrement un nouveau visage avec une probable exclusion de plusieurs clubs qui ne répondraient pas aux nouvelles exigences de l'instance internationale du football. Des exigences financières, organisationnelles, infrastructurelles et de gestion qui restent quasi inexistantes dans notre pays, particulièrement en matière de transparence dans la gestion financière des clubs au sein desquels on utilise encore du cash pour de nombreuses transactions, avec tous les soupçons et les rumeurs qui circulent à propos de démarches douteuses dont se seraient rendus coupables des responsables de club. La FIFA a, en effet, accordé un délai jusqu'en 2011 pour que certains critères soient remplis impérativement par les clubs afin qu'il leur soit accordé le droit de participer aux compétitions internationales et qu'ils deviennent des clubs professionnels. En Algérie, c'est la FAF ou la LNF qui est chargée d'octroyer la licence aux clubs qui répondent à toutes les exigences minimales des procédures de la FIFA et de la confédération pour l'octroi de licences aux clubs ainsi que d'éventuels objectifs et particularités spécifiques du pays. Parmi les clubs algériens qui pourraient réussir ce passage au professionnalisme, selon les critères imposés par l'instance mondiale de football, on peut citer la Jeunesse sportive de Kabylie qui dispose d'un certain nombre de sponsors importants pouvant mettre le club du Djurdjura à l'abri de besoins vitaux. L'approche de cette échéance fixée par l'instance basée à Zurich (Suisse) fait réagir ces derniers temps les présidents de club, notamment ceux de la division d'élite, qui ne voudraient pas que leurs équipes soient exclues des compétitions internationales. Le président du club le plus titré d'Algérie, Mohand Cherif Hannachi, en fait partie puisqu'il a pris la décision, récemment, d'emboîter le pas à son homologue de l'ES Sétif et de faire de la JSK une société par actions (SPA). Cela reste bien entendu insuffisant dans la mesure où les gendarmes mondiaux du sport roi exigent plutôt la bonne gestion et la transparence, notamment financière au sein des clubs pour qu'ils puissent aspirer à l'octroi de la fameuse licence. Ce qui n'est pas encore le cas au sein de nos associations sportives, y compris du côté de Tizi Ouzou où le bilan financier est présenté à chaque fois de façon globale et expéditive lors des assemblées générales du club. Pour la JSK, il y a également le problème majeur de la formation des jeunes catégories qui a disparu depuis vingt ans, alors que durant les années quatre-vingt, les juniors et les espoirs faisaient le bonheur de plusieurs clubs de la première division. L'équipe espoir rivalisait, à l'époque du prestigieux Jumbo Jet, avec les équipes des seniors de l'élite et constituait l'ossature même de l'équipe nationale de la même catégorie. C'est dire qu'une énorme mission attend les responsables de la JSK et le boss canari a tout intérêt à s'entourer des meilleurs conseillers et surtout d'éducateurs sportifs pour que cette clause relative aux jeunes catégories soit respectée de la meilleure manière qui soit, surtout que la FIFA ne badine pas avec les exigences que le règlement de cette instance qualifie d'«impératives», donc exécutoires sous peine de sévères sanctions. Les Canaris sont capables de répondre aux exigences de la FIFA, pourvu que les responsables du club soient disposés à se mettre au diapason et que le bailleur de licences dans notre pays, c'est-à-dire la Fédération algérienne de football, en tant qu'association membre de la FIFA, ne soit pas complice du manque de volonté que pourraient afficher les présidents de club au niveau national dans la démarche de professionnalisation de leurs clubs. La JSK pourra le faire avec même une certaine facilité surtout que, dans quelques années, le club le plus prestigieux d'Algérie aura à sa disposition un nouveau stade de plus de 45 000 places dans la périphérie de la ville des Genêts, avec toutes les commodités nécessaires. Il est entendu que cette importante infrastructure ne sera pas prête pour l'année 2011 puisque les travaux de réalisation ne sont pas encore lancés alors que la commission des marchés en charge de ce projet est souvent critiquée de manière acerbe par le président de la JSK qui n'a cessé de dénoncer le retard qu'accuse ce projet.