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Tayeb Belaïz installe la commission chargée de proposer un projet de loi sur la présence des femmes dans les assemblées élues supervisée par la présidente du Conseil d'état
Aussitôt dit, aussitôt fait. Une semaine à peine après avoir été instruit par le président de la République, le ministre de la Justice a installé hier au siège de son département la commission nationale dont la mission exclusive est de proposer un avant-projet de loi organique en application de l'article 31 bis de la Constitution révisée le 12 novembre dernier. Cet avant-projet est censé prendre en charge une plus grande représentation des femmes dans les assemblées élues. La commission est présidée par la présidente du Conseil d'Etat, Mme Fella Henni. Elle est composée de 35 membres, outre la présidente, dont une dizaine de magistrats, le doyen de la faculté des sciences politiques, Ahmed Hamdi, la présidente de la commission des femmes travailleuses de l'UGTA au niveau de la wilaya d'Alger, Mme Leïla Boukli, journaliste et ex-directrice de la Chaîne III et d'éminents enseignants universitaires et sociologues. Dans son allocution, Tayeb Belaïz a précisé que le choix des membres de la commission ne s'est pas fait sur la base des fonctions qu'ils occupent, mais sur la base de leurs noms, connus pour les travaux accomplis en dehors de l'exercice de leur profession. Le garde des Sceaux s'est beaucoup appuyé sur les différents discours du chef de l'Etat concernant les droits des femmes, prononcés notamment lors de la commémoration de la Journée internationale des femmes. Le dernier date d'ailleurs d'une semaine, lorsqu'il a annoncé qu'il ordonnait au garde des Sceaux de créer ladite commission. Le ministre de la Justice a repris également à son compte les déclarations du premier magistrat du pays selon lesquelles il n'y a aucun texte législatif, aucune disposition de loi qui prône la discrimination entre les femmes et les hommes. L'hôte de la commission installée hier en voulait pour preuve les derniers amendements du code de la famille et celui de la nationalité. Pourtant, force est de constater que le premier est en totale contradiction avec le deuxième et avec la loi suprême du pays. Précisons aussi que sur le terrain de la pratique, même quand la législation est égalitaire, la non-application des textes reste monnaie courante. F. A.