C'est à partir d'une région fortement touchée par le terrorisme que la candidate du Parti des travailleurs a proposé la création d'un syndicat de la police pour améliorer la situation de ce corps constitué. «Les policiers doivent bénéficier de lois qui les protègentA, a-t-elle indiqué, non sans préciser que «les forces de sécurité ont payé le prix fort pendant la décennie noire» et restent toujours, selon elle, ciblés par les terroristes. Il faut souligner que c'est la première fois que la secrétaire générale du PT aborde la situation des sociale des forces de sécurité. C'est dire si durant cette campagne elle veut ratisser large. Cela même si elle n'est pas élue. Mais le vivier des sympathisants du parti doit aussi comprendre cette catégorie de la population qui n'a rien à envier au reste des citoyens du point de vue socioéconomique. Toujours dans le même registre, Mme Louisa Hanoune a noté une nette amélioration de la situation sécuritaire. Cependant, «les plaies n'ont toujours pas été pansées et la vraie cause demeure la politique du parti unique» qui sévit depuis l'indépendance. La candidate du Parti des travailleurs s'est engagée, si elle était élue, à déterrer le dossier des disparus et de revoir «les insuffisances relevées dans le pacte pour la paix et la réconciliation nationale.» S'adressant aux femmes, elle leur promettra des les rétablir dans leurs droits. «La présence des femmes est dense et pour cela, je suis très satisfaite en tant que telle d'abord mais aussi en tant que candidate du PT qui a eu l'audace et le courage de me choisir», fustigeant à nouveau la politique des quotas vers laquelle les pouvoirs publics se dirigent à travers l'élaboration de la loi organique en application de l'article 31 bis de la constitution, Louisa Hanoune a promis d'accorder plus de facilités aux femmes pour exercer l'activité politique. «Ceux qui parlent de quotas à réserver aux femmes veulent les utiliser à des fins politiques», a-t-elle encore indiqué. «Je vous fais la promesse, une fois élue, d'enlever tous les obstacles afin de vous permettre d'exercer la politique». Aux jeunes, venus nombreux l'écouter, la secrétaire générale du Parti des travailleurs elle a promis de les consulter pour «chaque dossier que je traiterai». Et Mme Hanoune d'ajouter : «L'Etat seul ne peut régler tous les problèmes sans l'appui et l'aide de son peuple», dira-t-elle, tout en s'engageant à séparer les deux pouvoirs que sont l'Exécutif et le judiciaire. Sur le plan économique, la candidate du PT, dont le discours dans le domaine se fait de plus en plus virulent, a fustigé tous les accords passés entre l'Algérie et ses partenaires étrangers, à l'image de l'Union européenne, l'Organisation mondiale du commerce. Cela, en rappelant que son parti qui l'a choisie comme sa candidate, l'unique formation politique à s'être opposée à ces accords. «Nous ne sommes pas impliqués avec le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, l'Organisation mondiale du commerce et l'Union européenne. Nous avons l'audace et le courage de nous y opposer et de dire que nous ne devrions pas entrer à l'OMC maintenant.» La veille à Sig, Louisa Hanoune a remis en cause l'ensemble des statistiques données par les différentes institutions, en se focalisant sur celles du chômage. «Si l'on promet de créer 3 millions d'emplois, cela veut dire que le taux de chômage est beaucoup plus important. Cela veut dire aussi que les chiffres ont été falsifiés. A Mascara, la candidate s'est engagée à nationaliser l'ensemble des terres données en concession et à n'accorder aucune aide, de quelque nature qu'elle soit, à la mafia des terres agricoles. F. A.