Mohamed Djahid Younsi, le candidat du mouvement El Islah à la prochaine présidentielle, a choisi d'aborder les questions économiques dans sa septième de campagne. De Sidi Bel Abbès où il a animé une conférence de presse au siège du parti de wilaya, le candidat à la présidentielle a promis de privilégier les investissements des membres de la communauté algérienne établie à l'étranger dans leur pays. «Il est nécessaire d'accorder des mesures incitatives aux membres de la communauté algérienne établie à l'étranger afin qu'ils puissent investir dans leur pays d'origine», a déclaré M. Younsi. Il a proposé, pour ce faire, de faciliter aux banques nationales l'ouverture de succursales à l'étranger afin de permettre aux ressortissants algériens de placer leurs capitaux dans leur pays, appelant ainsi à la levée des entraves bancaires et douanières. Il a, par ailleurs, plaidé pour une meilleure protection des ressortissants nationaux à l'étranger par les ambassades et consulats, affirmant que «l'Etat ne doit pas abandonner ses enfants». Rappelant que M. Younsi a promis, s'il venait à être choisi pour un mandat présidentiel, d'ancrer les constantes et de consolider les valeurs civilisationnelles de l'Algérie. Il œuvrera également à hisser l'islam au rang qui lui est dû, et à renforcer la langue arabe et promouvoir tamazight. Au sujet de la jeunesse, le candidat a soutenu que son programme est dédié à 75% aux préoccupations de cette catégorie, estimant que le prochain rendez-vous électoral sera «l'occasion de redonner confiance aux jeunes». Au volet social, M. Younsi s'est engagé à consacrer une justice sociale fondée sur «l'équité en matière d'accès à l'emploi, aux prestations sanitaires, à l'éducation et à la libre expression». Il promet à ce propos un SNMG de 25 000 DA et un salaire d'au moins 50 000 DA pour les enseignants. Sur la situation économique du pays, le candidat d'El Islah déplore la gestion qui a prévalu jusque-là et estime qu'il est inconcevable qu'un pays qui dispose d'autant de richesses continue d'être dépendant des hydrocarbures et ne parvienne pas encore à diversifier ses ressources financières après 47 ans d'indépendance. Il soutient avoir des solutions réalistes pour surmonter les difficultés multiformes auxquelles est confronté le pays. Sur le plan politique, le candidat Younsi préconise un amendement de la Constitution pour instaurer le principe d'un seul mandat électoral et consacrer ainsi le principe de l'alternance au pouvoir. M. Younsi, comme les autres candidats, ne manque pas une occasion d'exhorter les citoyens à aller voter massivement le 9 avril prochain afin d'«opérer le changement et asseoir les bases d'un avenir prospère» pour l'ensemble des Algériens. H. Y.