Photo : S. Zoheïr De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Moh Cherif Hannachi était là et avec lui le staff dirigeant, l'entraîneur français Jean-Christian Lang et une dizaine de joueurs de la Jeunesse sportive de Kabylie au sein du comité d'accueil mis en place au bout du boulevard Mohand Saïd Ouzeffoun, à quelques mètres de l'avenue Houari Boumediene où le candidat Bouteflika devait entamer son parcours à pied jusqu'au lieu de la tenue de son meeting électoral, la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Dans le même comité, il y avait aussi des anciens joueurs comme Ali Fergani et Hakim Meddane qui ont fait les beaux jours du club du Djurdjura aux côtés des fils de Mouloud Feraoun et de Ali Hammoutene, tous deux assassinés par l'OAS en mars 1962. L'ancienne gloire de la boxe algérienne Loucif Hamani était également de la partie ainsi que le patron du groupe ETRHB. Sur le parcours, les va-et-vient de Abdelmalek Sellal, le directeur de campagne de Bouteflika, de son chargé de communication Abdeslam Bouchouareb et de Amara Benyounes du parti non agréé UDR étaient incessants. Tout devait être nickel pour l'arrivée du candidat. Pour les organisateurs de la sortie électorale du Président, il fallait surtout réussir le bain de foule que le candidat allait s'offrir. Donc, il fallait frapper fort du côté extérieur et les quelques milliers de partisans jeunes, vieux, femmes, enfants et femmes âgées parqués sur le trottoir tout au long du parcours ont été en majorité «armés» de banderoles, de casquettes à l'effigie du candidat, et des portraits de différentes tailles qui ont fait du passage du candidat Bouteflika tout le long de l'itinéraire, un moment festif, particulièrement en présence de plusieurs troupes folkloriques (gheita, ideballen…) venues de plusieurs wilayas du pays et installées de bout en bout du parcours. Et au milieu des milliers de portraits de Bouteflika qui jalonnaient les quelque 200 mètres du parcours, les quelques affiches du FFS, collées sur les murs mitoyens au siège du parti et sur lesquelles on pouvait voir une main brandissant un carton rouge et lire : «Je boycotte, j'aime mon pays, je veux que ça change», n'étaient pas très visibles, y compris pour ceux qui n'étaient pas très loin.