La course à la présidentielle se poursuit et les six candidats continuent de sillonner l'Algérie pour présenter leur programme électoral et courtiser les électeurs. Djahid Younsi s'est déplacé, hier, dans le cadre de cette course, dans la wilaya de Relizane où il a assuré, lors d'un meeting organisé dans la ville de Oued Rhiou, que «le changement escompté ne saurait être opéré sans la ferme volonté de tous les Algériens». Le candidat du mouvement El Islah a affirmé que «tout Algérien qui croit au changement doit voter le jour du scrutin ou alors assumer ses responsabilités face au maintien du statu quo auquel il participera s'il décide de ne pas se rendre aux urnes». Tout en appelant les Algériens à aller voter, le candidat assure ne pas être de «ceux qui accordent un intérêt particulier au taux de participation à cette élection. Le plus important pour nous étant d'opérer le changement libre et démocratique». Pour lui, ce changement «est possible pour peu que tout Algérien qui croit au changement traduise ses paroles en actes». Concernant son programme électoral, M. Younsi a précisé avoir présenté un projet en harmonie avec les constantes nationales. «Nous n'avons pas importé notre projet de société de l'étranger comme d'autres l'ont fait. Il n'est ni capitaliste ni trotskiste, mais un projet visant à restituer à l'islam et à la langue arabe leur place naturelle et à promouvoir la langue amazighe», dira-t-il. Abordant le dossier de la jeunesse, le candidat du mouvement El Islah a rappelé que son programme propose la réduction de la durée du service national à 6 mois avec une période d'instruction de 45 jours, tout en plaidant en faveur d'une armée professionnelle moderne. Il a, dans ce cadre, affirmé que son programme électoral s'adresse dans une large mesure aux jeunes, précisant que s'il était élu, il lancerait un «important» projet de création de centaines de milliers de pépinières de micro-entreprises au niveau communal au profit des jeunes qualifiés, diplômés des universités et des centres de formation professionnelle. Le candidat estime primordiale la nécessité de mobiliser tous les moyens matériels pour assurer la formation des cadres algériens afin de leur permettre d'assurer au mieux la gestion de l'économie nationale. Au sujet du système fiscal, Djahid Younsi dénonce ce qu'il a appelé «l'absence d'équité devant l'impôt». Considérant que toutes les franges du peuple algérien souffrent des mêmes problèmes, notamment «la hogra et la marginalisation», et pour y remédier, M. Younsi promet «le changement radical et démocratique». Il a précisé que son programme électoral propose «des solutions réalistes aux problèmes des différents secteurs et accorde un intérêt singulier à la science et au savoir». Un programme qui prône «l'alternance au pouvoir et la gestion collective des affaires du pays». Il a enfin rappelé que sa seule ambition «est de servir l'intérêt du peuple». H. Y.