C'est au cœur des Aurès, d'où a été tirée la première balle un certain 1er novembre 1954, qu'a choisi le candidat Fawzi Rebaïne pour y animer un meeting. Il se trouvait hier à Chechar, dans la wilaya de Khenchela. Son discours devant les citoyens venus l'écouter était adapté à l'histoire de la région : la résistance. Aussi, en s'adressant aux Patriotes et aux groupes d'autodéfense, il leur a promis, comme aux victimes du terrorisme d'améliorer leurs conditions sociales et de revoir à la hausse les indemnités qui leur sont allouées présentement. Mieux, si le patron d'Ahd 54 était élu, il promulguera un statut particulier pour eux. «L'allocation accordée à cette catégorie ainsi qu'aux victimes du terrorisme est minime et ne suffit pas à satisfaire leurs besoins, particulièrement dans cette conjoncture difficile». Fawzi Rebaïne a fustigé l'Organisation de moudjahidine (ONM) et l'Organisation des enfants de moudjahidine (ONEM) qui ne «servent que leurs propres intérêts sans le moindre égard pour les catégories qu'elles représentent et qui restent confrontées à des problèmes sociaux complexes, particulièrement certains moudjahidine, veuves et enfants de chahid, dont on ne se souvient, ajoute-t-il, qu'à certaines occasions sans œuvrer à améliorer leurs conditions». Le candidat, pour la deuxième fois, à la magistrature suprême a indiqué aussi que «la loi sur le chahid et le moudjahid a été exploitée par certaines organisations pour obtenir des privilèges personnels et des gains matériels». Il a par ailleurs mis en exergue les sacrifices des moudjahidine et des chouhada tombés au champ d'honneur non sans appeler la jeune génération à revendiquer la levée du voile sur certaines questions de l'histoire de la révolution «que d'aucuns tentent d'occulter pour dissimuler leur passé». Abordant la question des disparus, il a déclaré que le traitement de leurs dossiers a prouvé son inefficacité. «Le dossier est très délicat et ne peut être traité par une décision politique». F. A.