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«Nous avons le dernier SMIG au Maghreb»
Les Oranais dénoncent un quotidien de plus en plus difficile
Publié dans La Tribune le 01 - 04 - 2009


Photo : Riad
De notre correspondant à Oran
Mohamed Ouanezar
La vie des Algériens n'en finit pas de subir les affres des bouleversements et des chamboulements socio-économiques du pays. Ces dernières années ont été particulièrement pénibles et rudes pour les petites bourses confrontées à de véritables saignées récurrentes
et régulières. Que ce soit dans les grandes occasions comme le Ramadhan, les fêtes de l'Aïd, les rentrées scolaires ou dans le quotidien, la mercuriale des prix se moque des Algériens à telle enseigne que certains ménages, jusque-là épargnés par les
retombées de la vie sociale, se sont vus contraints de réajuster le tir et de se serrer davantage la ceinture. Toutes les extravagances et autres nouvelles mœurs de couple comme les dîners en tête à tête, par exemple, les sorties en forêt, les petits voyages hors ville, les voyages des grandes vacances sont en veilleuse.
Les avis récoltés chez un nombre de citoyens et de ménages ne diffèrent pas trop et abondent dans le sens d'une vie sociale, de plus en plus, difficile en Algérie. Pour Brahim L., 31 ans et fonctionnaire : «J'attends depuis plus de quatre années de me marier. Au début, je croyais que c'était possible d'épargner pour la location et le mariage. Maintenant, je vois que je me suis piégé. L'immobilier a flambé et avec lui tout le reste. Comment vais-je faire ?», s'interrogera-t-il. Une vieille femme, rencontrée au marché de la Bastille à la rue des Aurès au centre-ville, daigne nous confier ses pensées et son avis, sans nous donner son nom. La soixantaine dépassée, les traits défaits par le poids de l'âge, elle offre cependant l'allure d'une dame d'une certaine classe. «On ne croyait pas que les temps allaient changer aussi brutalement. Il y a quelque temps, avec El Hadj et ma jeune fille qui travaille, heureusement, on pouvait se permettre quelques folies, comme par exemple faire des sorties au resto quatre à cinq fois par mois. Ce n'est plus possible. On a peur que les temps deviennent plus capricieux. On nous chante ceci et cela, mais le citoyen ne croit que ce qu'il voit. La pomme de terre n'est plus accessible à nous qui avons des revenus réguliers. Qu'en est-il pour les petites bourses ? Et dire qu'il y en a beaucoup dans cette ville.» De son côté, un policier, qui a accepté de nous parler sous le couvert de l'anonymat pour des raisons évidentes, dit : «Que voulez-vous que je vous dise ? Nous contrôlons les gens, nous veillons sur les fortunes des richards, nous voyons circuler l'argent. Mais la plupart d'entre nous n'osent pas se marier de peur de ne plus subvenir aux besoins de leur mère et de leurs sœurs. Pour ceux qui sont mariés, c'est le calvaire. Nos responsables doivent ouvrir les yeux, sinon c'est la catastrophe.» Quant à un collègue journaliste
travaillant chez un confrère, son avis ne diffère pas trop de l'ensemble. Ayant contracté un prêt pour l'achat d'un véhicule, il se retrouve piégé entre les mensualités qui grèvent son salaire et les charges du foyer. «Tout a été revu à la hausse. L'électricité, l'essence, le gaz, le pain, le lait, les légumes. Le poisson est devenu un luxe. A terme, ce sera l'explosion à coup sûr», notera-t-il avant de lancer : «Le dernier SMIG dans le Maghreb est celui des Algériens, après les Marocains et les Tunisiens. Il nous faut un SMIG à 45 000 DA», estimera-t-il.


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