La route fait malheureusement chaque jour des morts. Le fléau ne connaît pas de recul, des accidents se produisent régulièrement fauchant de plus en plus de vies. Les campagnes de sensibilisation ne semblent pas avoir d'impact sur les conducteurs qui transforment la chaussée en un espace où tous les excès et tous les comportements dénués de civisme sont permis. Après l'accident qui a fait mercredi dernier 5 morts dans une collision entre un véhicule léger et un camion à Sétif, un autre accident survenu près de Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa, a fait 14 blessés grièvement atteint. Une semaine plus tôt, le jeudi 26 mars plus exactement, cette même wilaya a enregistré la mort de deux personnes alors que trois autres ont été blessées dans le dérapage d'un véhicule faisant partie d'un cortège nuptial, et toujours à Ghardaïa, le samedi 28 mars, 5 personnes ont trouvé la mort dans une collision, survenue à Hassi Lefhal, entre un taxi et un camion semi-remorque. Les équipes de secours de la Protection civile ont dû utiliser du matériel spécifique et intervenir durant plus de trois heures pour retirer les victimes du véhicule léger, transformé en un amas de ferraille sous la violence du choc. Dimanche dernier, un bus s'est renversé sur la route Alger-Blida, faisant 17 blessés. Des enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les circonstances exactes de ces accidents, mais rien n'arrête l'hécatombe provoquée beaucoup plus par l'excès de vitesse qui fait que les conducteurs n'ont plus la maîtrise de leur véhicule, et par des dépassements dangereux. Un bilan établi par la Protection civile fait état de 60 morts sur les routes durant la période allant du 21 au 27 mars dernier, et de 747 blessés. Boumerdès, Laghouat, Skikda, Ouargla, Naama et Tébessa ont eu leur lot de drames, la Faucheuse ayant emporté des vies sur leurs routes. Des routes qui deviennent de plus en plus inquiétantes, les conducteurs bafouant chaque jour le code de conduite et usant de leur permis de conduire comme d'un permis de tuer. R. M.