Photo : Sahel Synthèse de Ghada Hamrouche «L'affranchissement de l'Algérie de sa dépendance excessive des hydrocarbures» et la mise en place d'une économie alternative constituent «une priorité impérieuse» du programme électoral du candidat du mouvement El Islah à la présidentielle M. Djahid Younsi. A une journée de la fin de la campagne, le candidat Younsi a soutenu, selon le discours rapporté par Algérie presse service, que «tous les indicateurs économiques poussent à tirer la sonnette d'alarme», avant de souligner que «la priorité actuelle vise à assurer la relance économique et d'émanciper l'Algérie de sa dépendance aux hydrocarbures». «Cet objectif passe par la mise en place d'une base économique solide, particulièrement par la relance des activités économiques, en investissant dans l'homme, notamment au plan du management et en levant toutes les entraves bureaucratiques qui freinent les différents investissements», a-t-il précisé. Le candidat à la magistrature suprême a assuré, dans ce contexte, que son programme électoral met l'accent sur «la promotion du savoir, la mise à niveau et la qualification des cadres pour s'adapter pleinement aux normes en vigueur en la matière de par le monde», avant d'exprimer son opposition «à la politique de gestion étrangère des entreprises algériennes». Réaffirmant sa position relative à «la promotion de la politique de réconciliation nationale», M. Younsi a observé qu'elle «n'est pas un slogan ou un mot dénué de tous les obstacles bureaucratiques qui bloquent les tentatives visant la mise en œuvre de la réconciliation», l'orateur a souligné «la nécessité de clore définitivement ce dossier pour permettre au peuple algérien de recouvrer paix et quiétude, même si cela implique de proclamer l'amnistie générale». Le candidat du mouvement El Islah a rappelé, à cette occasion, l'un des axes majeurs de son programme électoral, à savoir «la nécessaire ouverture» du paysage politique et médiatique et la protection des libertés fondamentales «à même, a-t-il dit, de permettre l'exercice de l'action politique en toute liberté», soulignant «la nécessité de lever l'Etat d'urgence» qu'il a qualifié d'«injustifié, tant que l'Etat et ses institutions sécuritaires et constitutionnelles sont préservés». Il a estimé que son programme électoral incarne les constantes nationales et puise son essence de la volonté populaire, à plus forte raison, précise le candidat, qu'il vise à «restituer à l'islam et à la langue arabe leur position naturelle et à promouvoir la langue amazigh qui mérite, a-t-il dit, d'être élevée au même rang que la langue arabe pour parachever la consécration du message des chouhada». Le candidat Younsi a précisé que le changement espéré «ne saurait se concrétiser en l'absence d'une forte volonté populaire», appelant à cet égard «tous les Algériens à croire en la nécessité du changement et à accomplir leur devoir électoral le jour du scrutin» présidentiel. M. Mohamed Djahid Younsi a souligné également que l'Algérie a besoin d'être remise sur la bonne voie, précisant que c'est l'objectif de son programme électoral. Il a indiqué que le peuple doit s'exprimer pour «choisir l'homme capable de remettre le pays sur la bonne voie». «Les ennemis de l'Algérie guettent la moindre occasion pour déstabiliser le pays, particulièrement en cette période», a-t-il estimé. Le candidat Younsi a indiqué que son programme électoral aspire à redonner espoir aux Algériens et leur permettre d'opérer le changement pour une vie meilleure. Au plan social, M. Younsi a considéré que le chômage constitue «une vraie bombe à retardement» et s'est dit prêt à mobiliser tous les moyens de l'Etat pour résoudre ce problème et protéger ainsi les jeunes des fléaux tels que la drogue, la criminalité et l'émigration clandestine.