Photo : Sahel Synthèse de Ghada Hamrouche L'équité est le maître mot du discours développé l'avant-dernier jour de campagne par le candidat du mouvement El Islah à la présidentielle du 9 avril, M. Mohamed Djahid Younsi. Sillonnant les wilayas de l'est et du sud-est du pays en ce début de semaine, M Younsi s'est engagé à consacrer «l'équité» dans la prise en charge des préoccupations des citoyens. Il a promis à cette occasion de régler le problème de la pénurie de l'eau potable en mobilisant tous les moyens pour la création d'un réseau de canalisations à même de pouvoir approvisionner les wilayas souffrant d'un déficit en la matière, précisant que cette question nécessitait «un intérêt singulier de la part des autorités». Il a souligné, par ailleurs, la nécessité de trouver une solution au problème de la remontée des eaux dans les wilayas du sud du pays, critiquant «les solutions de bricolage proposées par les autorités et qui n'ont fait qu'aggraver la crise». Revenant sur son programme électoral, M. Younsi a indiqué qu'il est porteur d'un projet national «algérien à 100%», un projet qui, a-t-il dit, «se fonde sur les constantes communes à tous les Algériens et qui tranche avec les politiques stériles qu'ils ont dû subir et qui n'ont entraîné que le désespoir». La mission qu'il s'est assignée est de «combattre le désespoir en proposant des alternatives tangibles», a-t-il ajouté. Evoquant l'ouverture sur le monde et les efforts à déployer dans le domaine du transfert des technologies et du savoir, le candidat a indiqué que son parti se veut «un précurseur en matière d'investissement dans le savoir», En opérant une inter-connectivité entre l'Université et le développement national à même de former de véritables spécialistes capables d'impulser le développement et de promouvoir la recherche scientifique. Il s'est engagé, également, à «protéger l'enseignement matériellement et moralement». Abordant la réconciliation nationale, M. Younsi a précisé qu'il ne s'agit point d' «un slogan creux ou d'un vain mot» mais que cette démarche vise à «rétablir les gens dans leurs droits», en affirmant qu'il œuvrera à parachever ce dossier. Passant en revue les axes du programme de sa formation politique, M. Younsi a souligné «la nécessité de libéraliser les domaines politique et médiatique, et de promouvoir les libertés essentielles». Le programme prévoit aussi «l'encouragement des investissements privés en tirant profit des moyens disponibles» et «la création de centaines de milliers de petites et microentreprises, en particulier au niveau communal». M. Younis a appelé par ailleurs les citoyens à «participer en force à l'élection présidentielle et à opérer le changement». Lors de ses rencontres de proximité avec les citoyens, M. Younsi a promis d'éradiquer le fléau du chômage et de créer des postes d'emploi au profit de la jeunesse, notamment par la mise en place de PME. S'adressant à un groupe de jeunes, il a soutenu que «le chômage entraîne la marginalisation et la priorité demeure la création de postes d'emploi». «La prochaine échéance électorale sera une opportunité propice pour recouvrer la confiance et la dignité de la jeunesse», a-t-il assuré, avant d'appeler cette dernière à «s'acquitter de son devoir et à opérer le changement pour remédier à la situation actuelle». Il a estimé que «le chômage découle de l'incapacité à procéder à une mobilisation effective des ressources financières du pays au profit de la jeunesse», qu'il considère comme «la force vive de la nation». «Marginaliser cette importante frange de la société revient à trahir le serment fait aux martyrs de notre glorieuse révolution», a-t-il soutenu.