Photo : Zoheïr Par Smaïl Boughazi Mohamed Saïd, de son vrai nom Belaïd Mohand-Oussaïd est né le 20 janvier 1947, sur la rive tunisienne du village de Sakiet Sidi Youssef. Issu d'une famille originaire des monts du Djurdjura dans la wilaya de Tizi Ouzou, village de Bouadnane, le candidat à la présidentielle de 2009 a suivi ses études primaires à l'école publique où l'enseignement est dispensé en français. Sa scolarité perturbée pendant la révolution, son père préfère après l'indépendance le laisser continuer ses études secondaires au Kef, puis à Bizerte, avant de l'inscrire au lycée Saint-Augustin de Annaba. En juin 1967, il passe avec succès les examens du baccalauréat (algérien et français) série philosophie. Il s'inscrit à l'université d'Alger et obtient une licence en droit public international en juin 1971. Parallèlement à ses études, il se lance très tôt dans l'activité politique. C'est ainsi qu'il crée avec d'autres étudiants, au sein de l'université d'Alger, le Mouvement pour l'unité des étudiants algériens engagés (M.U.E.A.). En même temps, il fait la connaissance du docteur Ahmed Taleb-Ibrahimi dont il sera «marqué par les qualités morales, la stature d'homme d'Etat». En 1969, après avoir passé un concours organisé par la radio-télévision algérienne pour le recrutement de journalistes, il est embauché en tant que journaliste présentateur. Il y passera six ans, en présentant le JT de 20 heures. Désigné en 1980 à la tête de l'Agence presse service (APS), il passe, deux ans après, à la diplomatie, en occupant le poste de directeur de la division Presse-Information et porte-parole du ministère des Affaires étrangères. En 1983, il démissionne de ce poste à la suite d'une fuite d'information que le journal français le Monde lui a attribuée à propos des relations algéro-marocaines. Après «une traversée du désert», Mohamed Saïd fera partie du staff électoral du candidat Ahmed Taleb-Ibrahimi en 1999 puis en 2004. Après l'annonce par Taleb-Ibrahimi de son retrait de la vie politique, le candidat réussit à convaincre les militants de «Wafa» de continuer le combat par la création d'un nouveau parti : le «Parti de la Liberté et de la Justice» en janvier 2009.