Après plusieurs années dans l'ombre, Mohamed Saïd lève sa tête et fait entendre sa voix. Il est inconnu sur la scène politique nationale, mais ce n'est pas pour autant que cette scène lui soit étrange. La preuve, il créa la surprise en ramassant les 75.000 signatures qui lui ont permis d'arracher l'aval du Conseil constitutionnel pour prendre part à la course à l'élection présidentielle du 9 avril. Mohamed Saïd, de son vrai nom, Mohand Oussaïd Belaïd, est né le 20 janvier 1974. Il est issu d'une famille nombreuse originaire du village de Bouadnane dans la wilaya de Tizi Ouzou. Après l'obtention de son baccalauréat, il rejoint l'université d'Alger où il a suivi ses études supérieures. Il est titulaire d'une licence en droit public international et certifié en sciences politiques. Mohamed Saïd est passionné par la politique. Il n'est pas venu du néant. Son expérience d'étudiant activiste, son profil diplomatique et son expérience journalistique l'ont beaucoup servi dans sa vie politique. Il a fait ses premiers pas politiques à l'université d'Alger. En 1968, il a été élu président du mouvement national des étudiants engagés. Après l'obtention de sa licence, il s'est engagé dans la vie professionnelle. Après avoir été correspondant du quotidien régional en langue française, An-Nasr, Mohamed Saïd est devenu journaliste permanent à la Télévision nationale. Il a occupé en même temps le poste de rédacteur en chef de la revue Echabab. De 1976 à 1980, il a dirigé le journal Echaâb, avant d'être promu directeur général de l'agence APS de 1981 à 1982. Son bagage et son expérience dans le domaine de l'information et la communication lui ont ouvert les portes de la diplomatie. Il a été nommé porte-parole au ministère des Affaires étrangères où il occupait également le poste de directeur presse-information. En 1983, il entame sa carrière de diplomate. Le premier poste occupé, était celui de ministre conseiller près l'ambassade d'Algérie à Djeddah et représentant de l'Algérie au sein de l'Organisation de la conférence islamique. En 1986 il a été nommé ambassadeur d'Algérie au Bahreïn. Après trois ans à ce poste, il a été rappelé en Algérie. Il a été nommé ministre plénipotentiaire au ministère des Affaires étrangères. Mohamed Saïd rentre en politique derrière une grande personnalité nationale, le Dr Ahmed Taleb Ibrahimi. Lors de l'élection de 1999, Mohand Oussaïd Belaïd était chargé de la cellule de communication du Dr Ibrahimi qui était candidat à cette élection. En sa qualité de membre fondateur du mouvement Wafa (parti non agréé), Mohamed Saïd était secrétaire général et porte-parole de cette formation. Faute d'agrément, une partie des militants avait quitté ce mouvement. Entouré de jeunes étudiants, il sort de l'ombre et met en place une nouvelle structure. Le 10 janvier 2009 il annonce la création officielle du PLJ (Parti pour la liberté et la justice). Il est candidat à la présidentielle du 9 avril. Il avance deux raison essentielles qui l'ont poussé à sortir au-devant de la scène: la stagnation politique et une démission sociale. A cet effet, il propose un programme qui se résume en quelques points. Justice sociale, revalorisation des compétences nationales, moralisation de la vie publique, enracinement de la culture démocratique pour un meilleur exercice des libertés individuelles et collectives et le respect des droits de l'homme.