Le FLN reste convaincu que l'Algérie a encore besoin d'un homme de la génération de Novembre qui puisse garantir la continuité de la politique de réconciliation nationale et celui de l'effet de développement, a indiqué hier Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN lors d'une conférence de presse au siège national du parti. En retraçant les acquis de la dernière décennie, notamment dans le domaine de l'éducation ou le nombre d'établissements construits dépasse celui qui de ceux qui l'ont été depuis l'indépendance à 1999, vu aussi le nombre de barrages construits ou en voie de l'être qui a atteint 28, le secrétaire général du doyen des partis a souligné la volonté de son parti de parachever ce qui a été réalisé et ce qui va l'être dans le cadre du plan quinquennal de développement. Surtout, a-t-il affirmé, que la question du financement ne se pose pas au regard de l'enveloppe de 150 milliards de dollars qui sera investie. L'effort de développement lancé en 1999 doit être parachevé, a-t-il lancé en outre, en ajoutant que les projets pour les cinq années à venir permettront de créer trois millions d'emplois. Selon lui, vu les efforts consentis et eu égard à ses capacités, le pays devrait sortir de la sphère des pays sous-développés et rejoindre celle des pays émergents, à l'instar du Brésil, de l'Afrique du Sud, etc. Cet effort de développement du pays ainsi que le retour à la paix et à la stabilité et le retour du pays dans le concert des nations sont autant d'éléments qui expliquent l'insistance du FLN pour faire de Bouteflika son candidat, selon le secrétaire général. «Le peuple ne nous a pas déçus, en plébiscitant Abdelaziz Bouteflika», a-t-il ajouté. Pour Belkhadem, ce plébiscite s'explique en outre par les réalisations de la dernière décennie mais aussi par «la mobilisation des citoyens lors des meetings à mettre à l'actif des militants du FLN, en dépit des difficultés nées de la multipolarité». A cette occasion, Belkhadem avancera le chiffre de 6 000 meetings et rencontres de proximité, encadrés par environ 400 cadres du FLN, en collaboration avec les permanences du candidat Bouteflika. Dans le cadre de l'Alliance, son parti a mis au point un programme qui a été remis par la suite à la direction de la campagne du candidat Bouteflika, rappellera Belkhadem, avant de préciser qu'un travail de proximité a été mené par les mouhafadhas en direction des citoyens, en vue de les sensibiliser au sujet de la nécessité d'accomplir leur devoir électoral. Or, ce travail a révélé une mauvaise coordination entre les différents acteurs, dans le but de se positionner, selon le SG du FLN qui qualifie cela de concurrence positive. Il a affirmé que l'encadrement des 46 000 bureaux de vote par 44 000 contrôleurs a été assuré aux 2/3 par les militants du FLN. Aussi, Belkhadem a souligné la volonté du FLN de rester dans l'Alliance présidentielle, tant qu'il s'agit de l'application du programme du président de la République. En fustigeant l'atteinte à l'emblème national, le SG du FLN a indiqué que les partis en tant qu'institutions devaient se soumettre aux obligations des autres institutions de la République, et que porter atteinte à l'emblème national est inacceptable.S'agissant de l'amnistie générale, Belkhadem a, en rappelant que le FLN a toujours appelé à la réconciliation nationale depuis 1996, affirmé que la réconciliation entre Algériens nécessitait de tourner la page et non de la déchirer. «La réconciliation nationale n'est pas limitée dans le temps, et ses portes ne seront fermées qu'en face de ceux qui la refusent.» A. R.