Une réunion des institutions financières arabes se tiendra mercredi et jeudi prochains à Amman (Jordanie) avec la participation des ministres des Finances et de la Planification et des gouverneurs des Banques centrales représentant leurs pays au sein de ces organismes. Les participants à cette rencontre auront à débattre de plusieurs questions qui intéressent le monde arabe et à leur tête la crise financière. Pour laquelle ils devraient notamment élaborer une stratégie arabe commune pour faire face à la crise économique mondiale et concrétiser les recommandations du sommet arabe économique et social qui s'est tenu à Koweït en janvier dernier. En outre, selon l'APS, les argentiers des pays arabes auront à examiner le bilan des réalisations de l'année écoulée et les perspectives d'avenir de ces institutions financières. Outre les organismes officiels qui prendront part à cette rencontre, il y a lieu de citer d'autres institutions qui seront au rendez-vous tel que le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES), le Fonds monétaire arabe, la Banque arabe de développement économique en Afrique et la Banque arabe d'investissement et de développement agricole. Pour la précision, ces organismes financent des projets de développement dans les pays arabes. Malgré une certaine résilience face à la crise financière, faut-il le signaler, les systèmes financiers de certains pays arabes ont connu des perturbations, notamment ceux en interconnexion avec le reste du monde. Pas moins de 2 500 milliards de dollars sont partis en fumée à cause de la crise, ont affirmé certains dirigeants. Ce qui a poussé même des pays du Golfe -réputés pour leurs immenses réservoirs à pétrodollars- à revoir leur plan d'investissements et annuler carrément des projets importants. «60% des projets de développement ont été annulés en raison de la crise», déclarait récemment le chef de la diplomatie koweïtienne. Un autre élément est venu également aggraver cette crise. Il s'agit de la chute des prix du pétrole, ce qui a également contraint certains pays à limiter les dépenses publiques et opérer des virages à 180 degrés pour éviter un choc économique frontal. L'Algérie, pays exportateur de pétrole, figure également sur la liste des pays menacés par un choc pétrolier. Mais qui demeure pour le moment loin de ce risque grâce à une série de mesures décidées par les pouvoirs publics. Grosso modo, les systèmes financiers arabes devraient passer à la vitesse supérieure, lors de cette rencontre, afin de réaliser les objectifs tracés dernièrement. Des objectifs qui visent particulièrement à «renforcer la capacité des pays arabes à faire face aux répercussions éventuelles de la crise». S. B.