Bien plus qu'une manifestation culturelle, reflétant toute la richesse du patrimoine africain, panaché aux couleurs du continent, la 2e édition du Festival panafricain qui, comme la première édition, se tiendra en Algérie, aspire également à redorer le blason du continent africain en général et de l'Algérie en particulier. «C'est un événement de grande envergure dont l'objectif est de donner une image digne d'un continent connu pour ses richesses culturelles», dira à ce propos le directeur général de l'Agence nationale de gestion des réalisations des grands projets culturels (ARPC), Zaouaoui Benhamadi, lors de son passage à l'émission «Dossiers politiques» de la Chaîne internationale de la radio algérienne. «Il faut en finir avec l'image négative actuelle du continent, une image extérieure à la fois réductrice, injuste et ne reflétant pas les progrès accomplis dans différents domaines […]. L'Afrique a quelque chose de fabuleux à offrir au reste du monde : sa culture et c'est cette Afrique qu'il faut célébrer», ajoutera-t-il. D'ailleurs, cette 2e édition du Festival panafricain qui a pour slogan «la renaissance africaine», s'inscrit en droite ligne dans cette optique. Elle se propose d'être le miroir qui reflétera une belle image de ce berceau de l'humanité que les différents colonisateurs ont transformé en véritable milieu de culture de tous les maux et fléaux. S'agissant du programme que concocteront les artistes de plus de 45 pays africains devant participer à ce 2e Panaf, M. Benhamadi dira qu'aucun art n'a été négligé. «Il y aura de la littérature, de la bande dessinée, du théâtre, du cinéma, de la chorégraphie, de la musique, de la mode, de l'artisanat et du patrimoine», affirme-t-il. Par ailleurs, des conférences et des colloques seront organisés pour «donner l'occasion à un bon nombre de savants et de penseurs du continent de réfléchir et de dialoguer autour des différentes questions qui concernent l'émancipation de l'Afrique dans les différents domaines et la mise en valeur de ses atouts», souligna M. Benhamadi. En outre, l'intervenant a affirmé la présence d'une volonté politique au niveau continental et algérien pour faire de cette manifestation un grand succès.Concernant le financement du festival panafricain, un sujet qui fait couler beaucoup d'encre, M. Benhamadi a déclaré que «l'Algérie, en tant que pays hôte, se chargera de la plus grosse partie des dépenses lors du festival, en prenant notamment en charge les pays manquant de moyens». Au plan médiatique, le directeur de l'ARPC a lancé un appel aux représentants des medias nationaux et africains pour contribuer à la réalisation de l'objectif de ce festival qui est de «donner à l'Afrique l'image qu'elle mérite», dira-t-il.Ainsi, la deuxième édition du Festival panafricain, qui revient à Alger après 40 ans, du 5 au 20 juillet 2009, promet d'être l'incontournable rendez-vous culturel continental de l'été. Ce sera l'occasion pour l'Algérie et l'Afrique de retrouver leurs racines culturelles et civilisationnelles et de se réconcilier avec leurs origines en faisant valoir tous ces trésors patrimoniaux qui ont donné naissance au concept de «l'exception culturelle» que certains pays européens reprendront plus tard à leur compte pour défendre leurs cultures menacées d'être phagocytées au nom de la mondialisation. W. S.