Les grandes lignes du programme du 2e Festival culturel panafricain d'Alger, qui se tiendra du 5 au 20 juillet prochain, ont été dévoilées aux responsables des médias africains, lors d'une réunion technique lundi dernier, par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, et le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Mme Toumi a rappelé, dans son allocution, que l'édition de cette année est placée sous le signe de la “renaissance africaine”, après celle de 1969 qui avait pour thème la “Libération”, en raison des mouvements de libération de l'époque. “Le festival rassemble tout ce que le continent compte de créateurs et d'artistes”, a indiqué Mme Toumi, mettant en exergue la richesse et la diversité des activités figurant au programme de cette manifestation culturelle qui place l'Algérie au centre de l'Afrique. En effet, diverses manifestations, qui seront toutes gratuites, gravitent autour de ce festival et se tiendront à Alger, mais aussi dans certaines wilayas limitrophes, notamment Tipasa, Blida et Boumerdès. Mme Toumi a également annoncé qu'une parade sera organisée le 4 juillet prochain et que la cérémonie officielle coïncidera avec les festivités du 5 Juillet et sera abritée par la Coupole. “Le spectacle d'ouverture est conçu par le chorégraphe algérien Kamel Ouali, et celui de clôture, prévu le 20 juillet, par le musicien Farid Aouameur avec la participation du chorégraphe et danseur étoile Abou Legraa”, a-t-elle ajouté. Mme Khalida Toumi a ensuite évoqué les programmes des différents départements, à savoir théâtre, musique, cinéma, arts plastiques, patrimoine et littérature, tout en spécifiant que pour le volet cinéma, deux documentaires seront réalisés ; le premier sur l'Algérie et les mouvements africains de libération, et le second sur l'Algérie dans la mise en place du Nepad. Notons aussi que de nombreux espaces accueilleront les différents spectacles, notamment l'Office de Riadh El-Feth (avec toutes ses salles). De plus, ce festival sera également l'occasion d'éditer 200 titres d'auteurs africains et d'organiser des résidences d'écriture et de création de bandes dessinées. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a déclaré que l'Algérie s'engageait à faire de ce 2e Festival culturel panafricain “une grande fête de la culture africaine”. Et pour ce faire, l'Algérie met “les petits plats dans les grands” et fera tout son possible et dans les limites de son budget évalué à 5 140 000 000 DA, afin que les 8 000 festivaliers attendus (des 44 pays membres l'UA, qui ont confirmé leur participation) passent “un moment privilégié”. “Le choix porté sur l'Algérie d'organiser ce festival est une marque de confiance et de reconnaissance qui honore grandement le peuple algérien et son gouvernement qui a engagé avec enthousiasme et une grande détermination les préparatifs de cette manifestation”, s'est félicité le ministre. Et d'ajouter : “Soyez assurés, l'Algérie mettra tout en œuvre pour en faire un moment privilégié et une grande fête de la culture africaine, conformément aux orientations du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Le rendez-vous d'Alger constituera un jalon important dans le long processus de renaissance de notre continent.” Selon lui, la renaissance de l'Afrique tend à renforcer l'identité culturelle africaine afin de reconstruire un continent épanoui, apaisé et confiant pour et en l'avenir. De leur côté, les médias africains représentés à cette réunion technique par des journalistes et responsables de presse ont qualifié la 2e édition du Festival culturel panafricain comme étant “une fierté pour le pays hôte et le continent noir”. En effet, le festival tend à renforcer, solidifier et consolider les relations entre les populations africaines. Les journalistes africains ont donc félicité l'Algérie pour ce festival qui remettra au-devant de la scène et réhabilitera la culture africaine, oubliée, occultée et méconnue par ses principaux acteurs. De plus, les deux ministres ont insisté sur le rôle qu'ont joué les médias africains pour un tel événement. Hier matin, la délégation des journalistes africains a visité la structure d'accueil des festivaliers située dans la commune de Zéralda. Après le festival, celle-ci accueillera d'autres festivaliers dans d'autres festivals et festivités. Synthèse S. K.