Synthèse de Badiaa Amarni La Tunisie et le Maroc continuent à bénéficier de prêts de la part de la Banque africaine de développement (BAD) pour le financement de projets lancés dans ces deux pays. Concernant la Tunisie, il s'agit pour l'opération annoncée jeudi dernier d'une enveloppe de 250 millions de dollars destinée à soutenir la croissance et l'emploi dans ce pays. L'objectif, c'est d'apporter l'appui nécessaire «au programme initié par la Tunisie afin d'atténuer l'impact de la crise économique, et par là même participer à maintenir la stabilité macroéconomique, à travers une stimulation de la croissance et une meilleure intégration dans l'économie mondiale». Les visées de ce programme sont, selon un communiqué de la BAD rendu public, «la réduction des coûts de transaction, l'approfondissement de l'intégration commerciale, l'amélioration de l'environnement des affaires, et la dynamisation du secteur financier pour accroître le financement des entreprises».Le communiqué ajoute que «ce prêt renforce trois précédents programmes d'appui à la compétitivité mis en œuvre sur la période 1999-2007 dont le but est de renforcer la compétitivité du pays par un accompagnement de son processus de libre-échange avec l'Union européenne». A rappeler que «le montant des engagements de la BAD en Tunisie depuis près de quarante ans s'élève à plus de cinq milliards de dollars US pour 97 projets financés». Par ailleurs, cette banque africaine a octroyé au Maroc un prêt de 240 millions d'euros pour l'amélioration du fonctionnement de cinq des aéroports que compte son territoire. Les infrastructures aéroportuaires concernées par la modernisation de leurs installations sont celles de Rabat, de Casablanca, de Fès, d'Agadir, et de Marrakech. Ce programme de modernisation «d'un coût global de 320 millions d'euros, consiste, entre autres, en des travaux d'extension et de réaménagement des zones terminales des aéroports concernés et la construction d'infrastructures associées à ces zones», annonce un communiqué de la BAD. En d'autres termes, il s'agit de se mettre au diapason des normes internationales pour ce qui est de «la sécurité du transport aérien, et l'amélioration des installations aéroportuaires en termes de capacités». Ce projet, précise un communiqué de la BAD, «devrait satisfaire les engagements de convergence inclus dans les accords “ciel ouvert” et “ciel unique” signés par le Maroc avec l'Union européenne en vue de la libéralisation du transport aérien et de l'unification de l'espace aérien marocain avec celui de l'UE». A retenir que la BAD intervient avec 75% dans le programme de développement et de modernisation de ces cinq aéroports. Les 25% restants du montant global seront pris en charge par l'Office national des aéroports (ONDA) du Maroc.