Maintenant que Abdelaziz Bouteflika a pris ses fonctions de Président pour un troisième mandat, il lui reste à tenir ses promesses. Toutes ses promesses. Il doit assumer la lourde responsabilité d'être à la hauteur de la confiance placée en lui par ceux qui l'ont réélu à la magistrature suprême. Il est attendu sur plusieurs terrains. Il devra tout d'abord booster l'économie du pays et insuffler de la vigueur, financièrement parlant, au tissu industriel et aux entreprises étatiques, sans toutefois pénaliser le secteur privé. Sur le terrain social, l'emploi constitue l'un des aspects les plus importants, l'un des plus grands défis aussi pour le chef de l'Etat qui doit axer sur ce volet en vue de faire reculer le chômage paralysant une jeunesse de plus en plus désemparée. Une jeunesse tentée par le chant des sirènes faute d'une vie décente et de conditions qui lui permettraient de s'épanouir. Une mise à niveau est nécessaire, de manière verticale. Remettre sur les rails de la modernité le secteur de l'éducation, celui de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et celui de la formation et les aligner sur les nouvelles technologies, une tâche que le président de la République devra assumer au même titre que la création d'emplois, pour que les jeunes de ce pays puissent accéder à des postes en conformité avec leur niveau, et pour qu'ils puissent accéder à tous les niveaux de responsabilité. Sa promesse de créer 3 millions d'emplois semble un pari irréalisable, une utopie, mais Abdelaziz Bouteflika doit relever le challenge et faire en sorte que le pays ne se vide pas de sa jeunesse. Le logement est l'autre volet qui doit faire partie des priorités du Président tant il constitue l'une des préoccupations premières des citoyens confrontés à une crise dans ce domaine. L'accès au logement est un droit, et le premier magistrat du pays doit aller au bout de son engagement de réaliser un million d'unités durant les cinq années à venir. Un engagement qu'il a pris bien avant de mener campagne pour un troisième mandat, et qu'il a réitéré durant sa campagne. Le secteur de la santé appelle lui aussi un énorme investissement pour un réajustement en mesure de faciliter l'accès aux soins à tout un chacun. Aussi bien sur le plan des ressources humaines, des équipements que de l'humanisation des infrastructures sanitaires. Le président réélu est attendu sur tous ces volets, tout comme il est attendu sur celui de l'amélioration du niveau de vie des citoyens confrontés à une flambée des prix sans précédent, une flambée qui a réduit considérablement leur pouvoir d'achat. R. M.