Ils sont combien les établissements classés à risques industriels ? 60, selon le dernier recensement effectué au tout début des années 2000 par la direction générale de l'environnement relevant du ministère de l'Environnement. Depuis, ce nombre a certainement augmenté avec la création de nouvelles usines et autres unités industrielles entrant dans la catégorie des établissements à risque industriel. La menace est d'autant plus sérieuse que, souvent, les sites industriels sont proches des zones urbaines. Face à ce constat, une question s'impose : comment apprendre à gérer le risque ? Les participants au Salon algérien des risques industriels (SARI 2) qui a ouvert ses portes hier à la Bibliothèque nationale du Hamma à Alger, devront se pencher sur cette question durant les trois jours que durera la manifestation. Au menu de ce rendez-vous, plusieurs conférences qui seront données par des experts et représentants des organismes internationaux versés dans le domaine de la protection de l'environnement, à l'exemple de GTZ (coopération technique allemande) et de REME (Région Maghreb). A l'entame des travaux, le chef du bureau pour la communication concernant la réglementation des établissements classés (MATET), Mlle Ferrani Assia, développera le thème de la réglementation relative aux établissements industriels classés à risque potentiel, soulignant que les risques sont de trois catégories : explosion, émanation toxique et intoxication. «Parler d'une gestion des risques à 100%, relève un peu de l'utopie», affirmera-t-elle. «Il serait plus intéressant de parler de management des risques ou d'une maîtrise partielle du risque industriel.» Le directeur du bureau GTZ, abordant la question du traitement des déchets spéciaux, déplorera que «des déchargements de déchets toxiques sans la moindre précaution se perpétuent près de zones urbaines dans les continents où la législation en la matière n'est pas assez appliquée». A propos de la maîtrise des risques, il soulignera qu'il est «important de promouvoir les indicateurs et les paramètres, et d'instaurer ou de développer la culture du risque». Selon des participants rencontrés en marge du SARI 2, «l'intérêt d'un tel rendez-vous est d'arriver à comprendre l'origine, les divers modes de manifestation et les effets des sources de dangers». En somme, dira un responsable de la protection de l'environnement, «il est essentiel de comprendre de quelle manière il est possible de prévenir les risques industriels, manière aussi de réduire les probabilités de manifestations d'accidents à hauts risques». Z. A.