Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
«Ce n'est pas une affaire de chiffres mais de volonté politique» La Banque africaine de développement à propos de la lutte contre la crise économique :
Synthèse de Ziad Abdelhadi Les derniers rapports du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), relatifs à l'impact de la crise économique sur le continent africain ont suscité des commentaires ou des précisions émanant d'experts africains. La dernière réplique en date est celle de Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (BAD), qui expliquait dans un entretien publié dans la dernière livraison de Jeune Afrique, repris par l'APS, que «la crise pour l'Afrique est avant tout économique». Et de rappeler : «Il n'y a pas eu jusqu'ici de faillites bancaires sur le continent.» Selon lui, «le problème est que la crise frappe un continent vulnérable, encore trop dépendant de ses matières premières et où la croissance est fragile». «Croire que l'on peut absorber cette crise planétaire en se focalisant uniquement sur son aspect financier dans les pays développés ou émergents et en oubliant les pays pauvres serait une erreur», poursuit-il. Et d'ajouter : «Ce n'est pas une affaire de chiffres mais de volonté politique. La crise chez les riches, ce sont, entre autres, des emplois détruits. Chez les pauvres, ce sont des vies menacées.» Par ailleurs, il a considéré l'actuelle crise financière comme «une crise de confiance, une crise de régulation mais aussi une crise morale due à l'opacité des flux financiers», précisant qu'«à cette crise importée, le continent est pourtant mieux armé qu'autrefois». Donald Kaberuka a estimé qu'il est «tout à fait normal que les pays émergents et ceux en développement réclament une meilleure représentativité au sein du FMI, ne serait-ce que pour reconnaître leur importance systémique». Dans ce contexte, il a indiqué qu'«une réflexion est en cours à ce sujet et des propositions concrètes sont en voie d'élaboration». Soulignons, enfin, que M. Kaberuka s'est prononcé sur la présence en Afrique d'opérateurs économiques chinois et indiens. Il dira en substance : «Les Africains savent très bien où sont leurs intérêts. Ils sont parfaitement capables de faire leur choix entre les différentes offres.»