Photo : Riad Synthèse de Badiaa Amarni «L'Algérie est en bonne position pour faire face aux répercussions de la crise financière internationale.» C'est ce qu'affirme le dernier rapport de la Banque mondiale (BM) intitulé «les perspectives économiques mondiales 2009». Ce rapport, dans lequel la BM analyse l'impact de la crise financière mondiale sur la croissance du PIB à l'échelle planétaire, indique que «le taux de croissance de l'économie algérienne en 2008 est nettement en hausse par rapport à l'année 2007, soit un taux de 4,9% contre seulement 3,1% en 2007». L'institution de Bretton Woods avance que «les gains de croissance se poursuivent en Algérie, à un rythme soutenu, à hauteur de 6% dans le secteur non pétrolier, notamment dans la construction et les services liés aux projets d'infrastructures». C'est sur la base de ces résultats performants, du montant des réserves de changes, de l'ordre de 140 milliards de dollars à la fin du mois de septembre 2008, une augmentation de 30 milliards de dollars, que la BM a conclu au fait que l'Algérie est en mesure de surmonter et de pallier la crise financière qui secoue le monde entier. Cette institution mondiale a également fait une analyse détaillée des agrégats macroéconomiques et financiers enregistrés entre 2005 et 2008. Le PIB nominal de l'Algérie, toujours selon le document, «a connu une grande hausse en passant de 101,8 milliards de dollars en 2005 à 175,9 milliards de dollars en 2008. Le PIB par habitant a connu, lui aussi, une forte augmentation, passant de 3 098,1 dollars en 2005 pour s'établir à 5 097 dollars/habitant en 2008». La Banque mondiale a indiqué que «la consommation privée et la consommation publique ont connu une hausse respectivement de 1,9% et de 1% en 2008, contre respectivement 0,5% et 0,6% en 2005». Il faut noter qu'un autre bilan positif sur la situation en Algérie a été établi par le Fonds monétaire international (FMI). Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales (global economic survey), le FMI fait part «de perspectives favorables pour l'économie algérienne notamment dans les agrégats macroéconomiques relatifs à la croissance économique, à l'inflation et à la balance des paiements». Un taux de croissance de +4,5% pour l'année 2009 et de +5,2% en 2013 est prévu pour l'Algérie, au moment où tous les pays industrialisés font face à une récession économique et à un net ralentissement économique. Pour ce qui est de la dette, le FMI souligne que, grâce à une politique de remboursement anticipé, «l'Algérie est classée parmi les rares pays créanciers nets sur le continent africain en particulier et les pays en développement en général». Les tendances macroéconomiques et financières de l'Algérie sont positives, a conclu le FMI. Il avance pour preuves «l'accélération de la croissance hors hydrocarbures, la réduction du chômage, la quasi-élimination de l'endettement extérieur», et met en évidence «la nécessité de diversifier l'économie algérienne, encore très dépendante du secteur des hydrocarbures». Enfin, le FMI n'a pas manqué de saluer «la politique monétaire prudente de l'Algérie accompagnée d'un soutien des prix de certains produits alimentaires de base», de même que «la gestion prudente des réserves de changes que pratique la Banque d'Algérie».