Le Théâtre national algérien (TNA) a organisé, hier, une conférence de presse afin de présenter sa nouvelle production Si j'étais Palestinien, dans le cadre de la manifestation «El Qods, capitale éternelle de la culture arabe». Elle est mise en scène par le Syrien Mamdouh Adwen sous l'égide de M'hamed Ben Guettaf et adaptée de la pièce éponyme de l'auteur syrien Mamdouh Adwen et la générale aura lieu, dimanche prochain, 10 mai, dès 19h au TNA.La conférence était animée par le metteur en scène, son assistant, Djamel Guermi et certains comédiens de la pièce. Si j'étais Palestinien est une tragédie qui relate l'histoire d'une délégation de scientifiques israéliens venus faire des travaux de fouilles archéologiques sur le site d'une maison bombardés par l'armée sioniste pour tenter de prouver que la terre palestinienne appartient aux Israéliens depuis des millénaires, même s'ils doivent pour cela truquer les preuves. Ils sont alors pris en otages par trois fidayîn palestiniens Yagroun, Fethi et Fatima. La maison est alors encerclée par l'armée sioniste, donnant lieu à un huis clos conflictuel entre les différents protagonistes. Abbas Mohamed Islam a expliqué que le sujet principal de la pièce est la légitimation du sacrifice des résistants palestiniens pour défendre leur cause et leur terre. Si j'étais Palestinien, aspire également à donner un aperçu de la personnalité arabe en général et palestinienne en particulier. Par ailleurs, c'est aussi un moyen de montrer sur les planches les manipulations et les intentions belliqueuses du colonialisme sioniste. A propos de la mise en scène, Mohamed Islam souligne que l'essentiel du travail est de créer une atmosphère théâtrale qui traduit la tragédie que vit le peuple palestinien non seulement physiquement mais aussi dans leur personnalité et la dimension psychique de ce conflit. Il s'agit pour cela de faire ressortir le sur-texte au-delà de la simple interprétation d'un texte. Il conclut que «c'est la profondeur des personnages et la situation complexe dans laquelle ils sont plongés qui sont mises sur le devant de la scène. Il ne s'agit pas de s'apitoyer sur son sort avec des éclats de voix mais de présenter avec esthétisme la cruauté d'une réalité, à savoir que le danger est réel et présent, celui de la colonisation et de la volonté de l'extermination du peuple palestinien. A ce moment, la question est posée au spectateur. Alors que ferions-nous si on était Palestinien ?» S. A.