Photo : S. Zoheir Par Smaïl Boughazi Le ministre du Commerce a effectué hier une visite d'inspection au port d'Alger. Accompagné de responsables de la direction du port et de la wilaya d'Alger, le ministre a pu s'enquérir de visu du déroulement des opérations de contrôle des containers ainsi que des procédures de contrôle de qualité au niveau de l'inspection aux frontières. Il faut préciser que cette visite vient à quelques jours de l'annonce par le même département de la mise en place d'un dispositif de contrôle des importations, lesquelles ont pris ces derniers mois une envolée considérable.Après avoir visité le siège de l'inspection aux frontières du port, El Hachemi Djaaboub a assisté ensuite à l'opération de contrôle d'un conteneur du Henni ainsi qu'un autre contenant des livres. Par la suite, il a procédé à l'ouverture d'un autre container de lait en poudre et a eu à avoir des explications beaucoup plus précises concernant cette opération de contrôle. En marge de cette visite, le ministre a affirmé que le port d'Alger reçoit la part la plus importante du trafic conteneurs du pays, à savoir 50% des marchandises. Et c'est pourquoi le ministre a demandé à ce que les importateurs utilisent les autres ports du pays pour réduire les délais de séjour de leur marchandises. Selon M. Djaaboub, les équipes d'inspecteurs aux frontières se sont renforcées ces derniers temps, passant de 15 à 35 inspecteurs au niveau du port d'Alger. Malgré la réduction du délai de séjour des containers, le ministre a estimé que d'autres mesures doivent être prises afin d'améliorer les services de cette structure portuaire. C'est ainsi qu'il annoncera le recrutement de pas moins de 7 000 universitaires pour les besoins du contrôle de la qualité et la possibilité d'ouvrir les services de contrôle les vendredis. Chose qui dépend, selon le ministre, de la réponse de la Sûreté et des Douanes nationales. Au même titre, le ministre a indiqué également qu'un laboratoire d'essai est actuellement en cours de réalisation à Mahelma. Cette nouvelle structure, dont la réalisation se fera dans 18 mois et qui coûtera quelque 30 milliards de centimes, aura pour mission principale le contrôler des produits électroménagers et industriels importés.Dans le même sillage, le premier responsable du département du commerce a évoqué également la question des normes au sujet de laquelle il affirmera : «En attendant la mise en place par l'IANOR de normes algériennes, les services de contrôle et d'inspection se réfèrent aux normes européennes.» En ce qui concerne la question des pièces de rechange, le ministre n'a pas mâché ses mots : «Nous allons barrer la route devant ces produits qui ne cessent de nuire à la sécurité des citoyens et à l'économie nationale.» Ainsi, a-t-il annoncé, une réunion sera organisée cette semaine avec les concessionnaires automobiles pour trouver les voies pouvant mener à une lutter implacablement contre ce fléau. En visitant le siège des opérations de contrôle via le scanner, le ministre a assisté au contrôle d'un conteneur. A la fin de la démonstration, il a précisé à la presse que ce scanner contrôle actuellement 30% des conteneurs débarquant au port. Donc, 70% des flux sont contrôlés manuellement.