Synthèse de Fella Bouredji Une table ronde en hommage à Moufdi Zakaria a été organisée jeudi soir dernier à la Bibliothèque nationale de France (Paris) en présence de nombreuses personnalités, dont Rachid Boudjedra, Waciny Laredj ou encore Benjamin Stora… Les uns, à l'image de l'ancien Premier ministre tunisien Hédi Bekkouche ou de l'écrivain algérien Rachid Boudjedra, ont connu et côtoyé le militant de la cause nationale et l'homme de culture. Les autres, comme l'écrivain Wassini Laredj et l'historien français Benjamin Stora, se sont intéressés en tant que chercheurs à l'itinéraire de Moufdi Zakaria. Mais tous se sont accordés à souligner la dimension maghrébine et universelle de l'œuvre du chantre de la révolution du 1er Novembre 1954, rapporte un compte-rendu de l'APS. Leurs interventions ont été axées sur la dimension universelle et maghrébine de l'œuvre et de l'action de Moufdi Zakaria, en tant que personne et homme de culture qui a milité pour la libération et l'émancipation des peuples, rappelant que le premier texte écrit par le poète était consacré au Marocain Abdelkrim Khettabi, lors du soulèvement du Rif. Pour Hédi Bekkouche, Moufdi Zakaria est l'intellectuel et le militant maghrébin au sens plein du terme. Il représentait la dimension maghrébine revendiquée et incarnée par le mouvement nationalistealgérien, selon lui. «Pour Moufdi Zakaria, le Maghreb arabe est un espace indivisible et sa lutte était commune à tous les pays qui le composaient. Il a su combiner entre le militantisme politique et le verbe pour donner les plus belles œuvres de la poésie arabe», a-t-il ajouté. Les autres intervenants ont souligné la force et la puissance du verbe de Moufdi Zakaria, mis au service du combat libérateur, pour devenir une véritable arme de lutte et de mobilisation. A l'ouverture des cérémonies de cet hommage, le président de la Fondation Moufdi-Zakaria, Cheikh Slimane (son fils) et le président de l'Association France-Algérie, Pierre Joxe, ont souligné l'importance que représente cet «homme de combat et de lettres».