Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, présentera aujourd'hui le plan d'action du gouvernement pour le quinquennat 2009-2014 devant la chambre basse du Parlement, dont c'est pratiquement la première séance plénière de la session de printemps. Un plan d'action adopté la semaine dernière par le Conseil des ministres et dont le contenu s'étale sur 35 pages. Sa présentation a été précédée d'un travail de coordination de la part de l'alliance des partis qui soutient le programme présidentiel et dont les parlementaires, qui représentent la majorité au sein de l'APN, ont «accordé leurs violons» pour faire adopter ce plan d'action. Cela dit, sa présentation, cinq jours durant, sera le premier examen pour le gouvernement Ouyahia, depuis sa reconduction pour la mise en œuvre du programme du président Bouteflika, portant essentiellement sur la concrétisation des promesses faites par le candidat durant la campagne électorale, en sus de la poursuite des grands chantiers lancés durant le précédent quinquennat. Il est attendu que la présentation soit suivie d'un débat général au sein de l'hémicycle, durant lesquels le Premier ministre devra faire face à des «tirs nourris», à des critiques des parlementaires de l'opposition et des préoccupations auxquelles il doit répondre en expliquant la méthode à suivre pour la mise en œuvre du programme présidentiel, notamment celui relatif aux investissements publics d'un montant de 150 milliards de dollars. Celui-ci prévoit la création de trois millions d'emplois, la réalisation d'un million de logements d'ici à 2014, ainsi que l'amélioration des prestations en direction des citoyens, notamment en matière de santé, d'éducation, de formation, de culture et de sport. Le plan d'action en question, qui comporte trois volets, consiste d'abord à poursuivre l'effort mené durant la dernière décennie, s'agissant notamment du chapitre politique où il est question de la poursuite de la politique de réconciliation nationale. Le plan d'action du gouvernement prévoit, en outre, une série de mesures inscrites dans le cadre des réformes des institutions de l'Etat, notamment des révisions de lois, dont celle relative aux partis politiques, au régime électoral et la loi sur les associations ainsi que celle organique portant code de l'information. Il a également insisté sur la défense de l'identité arabo-musulmane et sur la réécriture de l'histoire. Il entend, en ce sens, mettre en place une commission nationale composée d'historiens et d'acteurs de la guerre de libération nationale. La femme «fera l'objet d'une promotion constante» à travers la mise en œuvre de la stratégie nationale d'intégration et de promotion de la femme. Le plan d'action prévoit la promotion de la PME. Le gouvernement s'engage à «ne ménager aucun effort pour inciter, par des mesures appropriées, le capital privé national à s'engager davantage dans l'investissement productif de biens et services». L'Exécutif s'engage également à ancrer la culture du management, y compris en créant une école supérieure dans ce domaine. Dans le domaine social, le plan d'action confirme l'augmentation du SNMG et le maintien des subventions de l'Etat pour les produits de première nécessité Enfin, sur un autre plan, l'Algérie poursuivra sa politique étrangère et prévoit la poursuite de la professionnalisation de l'Armée populaire nationale. A. R.