Le plan d'action du gouvernement sera présenté au prochain Conseil des ministres. C'est ce que nous avons appris, hier, de sources proches du gouvernement. Reconduit le 27 avril dernier à la tête de l' Exécutif, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et son nouveau-ancien staff, s'affairent ces dernièrs jours à peaufiner la mouture finale du plan d'action du gouvernement conformément aux dispositions de la Constitution, amendée le 12 novembre dernier. Selon nos sources, Ahmed Ouyahia devra présenter la feuille de route permettant la mise en œuvre du programme du président Bouteflika, en Conseil des ministres qui se tiendra probablement au début de la semaine prochaine (dimanche ou lundi). Après son adoption par ledit conseil, le plan d'action sera soumis à l'approbation du Parlement dans la semaine qui suit, conformément à l'article 80 de la loi fondamentale qui stipule : « Le Premier ministre soumet son plan d'action à l'approbation de l'Assemblée populaire nationale. Celle-ci ouvre un débat général. Le Premier ministre peut adapter ce plan d'action à la lumière de ce débat, en concertation avec le président de la République. Le Premier ministre présente une communication sur ce plan au Conseil de la nation. » Quelles seront les grandes lignes de ce plan ? Selon nos sources, le projet de Ahmed Ouyahia devra prendre en compte toutes les promesses électorales que le président Bouteflika avait émises lors de la campagne électorale. « La feuille de route du gouvernement serait une copie améliorée du plan d'action présenté en décembre 2008 devant les députés des deux chambres du Parlement (APN et Sénat », précise-t-on. Ainsi, le Premier ministre est tenu d'expliquer la méthode à suivre pour « créer 3 millions d'emplois, la construction de nouveaux logements, l'augmentation des salaires des fonctionnaires, la réforme de l'administration, la lutte contre la corruption ». Cela, pour les nouveaux projets promis par Abdelaziz Bouteflika. Mais, la copie de Ahmed Ouyahia doit également contenir des solutions concrètes pour pallier les retards accusés dans la réalisation des projets du deuxième mandat. Il s'agit notamment des grands chantiers, tels que l'autoroute Est-Ouest, dont la réception vient d'être ajournée (elle ne sera achevée qu'en 2010), la construction de 1 million de logements, le développement du transport ferroviaire, le parachèvement du projet du métro d'Alger et le tramway. Le gouvernement devra également réviser les codes communal et de wilaya qui ne cessent d'être reportés en dépit de la finalisation des ces projets depuis plus de trois ans. L'autre grande question à laquelle Ouyahia est censé apporter impérativement une réponse est celle de la mobilisation des enveloppes budgétaires nécessaires pour financer tous ces projets évoqués lors de la dernière présidentielle. Ce sont 150 milliards de dollars qui sont mis sur le tapis pour la réalisation du programme du prochain quinquennat (2009-2014). Mais, la baisse des recettes pétrolières du pays à cause de la chute des prix du pétrole due à la crise financière mondiale, compliquera davantage la mission gouvernementale. Quels mots, trouvera alors le Premier ministre pour expliquer une économie exposée plus que jamais au bon vouloir des marchés de l'or noir.