«Les différences de perceptions nationales des Etats membres en matière de sécurité, ont […] entravé la progression de la Conférence [sur le désarmement, NDLR] dans la voie tracée par l'article 11 de la charte des Nations Unies et par la résolution de la session extraordinaire de l'assemblée générale sur le désarmement […].» L'aveu fait, hier, par Mourad Medelci dans un discours prononcé à la conférence du désarmement qui se tient à Genève, est à l'image des différences qui minent pays développés et pays émergents en ce qui concerne le désarmement. L'Algérie, dont l'ambassadeur permanent à Genève, Idriss Djazaïry, préside l'actuelle conférence, a toujours plaidé pour un équilibre entre les puissances nucléaires et les autres nations qui «ont droit à une technologie nucléaire civile». Malgré cela, le ministre algérien des Affaires étrangères ne désespère pas, puisqu'il estime que «des progrès ont fini par se manifester durant les deux années écoulées dans la recherche d'un consensus au sein de la conférence sur son programme de travail». «Grâce aux efforts de tous, la Conférence sera bientôt à même de renouer avec sa vocation première en tant qu'enceinte privilégiée pour la promotion et la préservation de la sécurité internationale», a estimé le chef de la diplomatie algérienne dans sa communication. La Conférence des Nations unies pour le désarmement a été créée il y a trente ans. Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères, avait présidé sa première réunion. Organe des Nations unies, cette conférence compte aujourd'hui 68 pays, y compris ceux qui n'ont pas signé le traité de non-prolifération nucléaire. D'autres nations non adhérentes sont régulièrement invitées pour discuter des questions du désarmement. A. B.