Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) dénonce le mépris affiché à l'égard des enseignants du cycle primaire par la tutelle. S'exprimant, hier, lors d'un point de presse animé au lycée Ibn Nass, à Alger, M. Aït Hammouda, secrétaire général du bureau d'Alger-centre de cette organisation syndicale a fait savoir que «l'enseignant du primaire vit le calvaire. Il est mal payé, mal logé, et a un volume horaire surchargé…», d'où il préconise d'élever le niveau de l'enseignant et de revoir le volume horaire à la baisse. Ces conditions catastrophiques, poursuivra le conférencier, poussent les instituteurs à mener un mouvement de protestation comme ultime recours. Ainsi, l'orateur promet une rentrée scolaire chaude et mouvementée. Plusieurs problèmes ont été soulevés à l'issue de cette rencontre qui regroupait, en plus des représentants du syndicat, les représentants de chaque établissement. Il a été question de la prime de rendement qui a été comptabilisée selon l'ancien salaire et ce, selon le conférencier, sans prendre en considération la nouvelle grille des salaires appliqués depuis 2008. Et d'appeler à la création d'une commission indépendante pour la gestion des œuvres sociales, car l'UGTA, explique-t-il, n'a pas «le droit de le faire». Le syndicaliste revendique également l'annulation du décret 94-158 relatif à la gestion des œuvres sociales. Comme il demande l'annulation du dernier paragraphe de la loi n°08-04 du 23 janvier 2008, portant loi d'orientation sur l'éducation nationale, stipulant : «Les enseignants sont en même temps responsables des dégradations causées par les élèves au moment où ceux-ci se trouvent sous leur contrôle.» «C'est à nous de demander la protection de l'enseignant, qui est exposé à tout genre de dépassements et de mépris.»Les instituteurs présents à cette rencontre estiment un taux faible de réussite contrairement aux promesses de Benbouzid. «Nos enfants sont tout le temps dans la rue, attirés par l'ambiance des supporteurs», précise une enseignante, avant d'ajouter : «Pourquoi programme-t-on un match en pleine période de révision et d'examen. Si ce n'est pour saboter le niveau des élèves et l'école algérienne, notamment.» N. B.