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«Il n'existe pas de statistiques fiables sur le tabagisme» Le tabagisme exposé par le professeur Belmahi, chef du service toxicologie au CHU de Constantine
En Algérie, l'exposition tabagique a triplé en 30 ans. De 7,7 % en 1978, elle est passée à 20,6% en 2008 On enregistre 15 000 décès dus aux maladies liées au tabac, estime le professeur Belmahi, chef du service toxicologie au centre hospitalier Benbadis dans une étude qu'il a faite récemment, indiquant cependant qu'en Algérie «il n'existe pas réellement de statistiques fiables et de surcroît mises à jour, ce qui pourrait éclairer sur cette problématique en vue d'une vision futuriste.» Par ailleurs, le spécialiste exposera les diverses formes de consommation du tabac, à savoir cigarettes, cigares, beeds, tabac à chiquer, tabac à priser et chicha. M. Belmahi nous fera part des principaux composants de la fumée de tabac qui renferme, entre autres, de la nicotine, du monoxyde de carbone, du benzène, du cadmium… Ce dernier composant est représenté dans une cigarette par 1 à 2 ug, «c'est un toxique cumulatif et [qui] possède une demi-vie biologique de 10 à 30 ans». Cet exposé du professeur traite du tabagisme passif. A ce sujet, on apprend que ce phénomène cible fœtus, enfants et adultes fragiles. Dans le premier cas, on observera un «surmenage du cœur fœtal 20 min après chaque bouffée, un retard psychomoteur de 4 mois et le taux de mort subite sera accru». L'enfant, lui, subira «des troubles respiratoires avec la présence d'otites». «Cancer du poumon, cancer ORL, maladies coronariennes, AVC, asthme…» toucheront les adultes. En conclusion, selon le professeur, «le tabac représente la principale cause de mortalité évitable dans le monde. Il tue plus que le sida, la tuberculose et le paludisme réunis». Au plan chiffré, il mentionnera qu'«actuellement le tabac est responsable du décès de plus de 5 millions de fumeurs par an». Avant de clore son étude, M. Belmahi donnera une légère rétrospective sur le phénomène lors du XXe siècle où «le tabac a entraîné la mort de 100 millions de personnes et ce nombre risque de s'élever à 1 milliard pour le XXIe siècle si les comportements n'évoluent pas».