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«Il faut créer ce concept d'EFC dans l'esprit des leaders»
Jean- éric Aubert, consultant et ancien expert à la Banque mondiale :
Publié dans La Tribune le 31 - 05 - 2009

Entretien réalisé par notre envoyée spéciale à Alexandrie
Samira Imadalou
La Tribune : Où en sont les pays de la région MENA en matière d'économie fondée sur la connaissance ?
Jean-Eric Aubert : On est dans une situation où nous nous sommes aperçus que dans certains pays avec lesquels nous avons travaillé en tant que Banque mondiale, pour les pousser vers l'EFC, que la dynamique lancée commence à porter ses fruits et que les groupes avec lesquels nous travaillons à des hauts niveaux des gouvernements intègrent effectivement de plus en plus dans leurs politiques et dans leurs approches de stratégies de développement cette notion d'EFC. On voit que des progrès ont été faits. La question qui se pose maintenant, c'est comment passer à un niveau véritablement supérieur.
Justement, que préconisez-vous pour booster l'EFC dans ces pays ?
Je pense que la conférence de Tunis, prévue en 2009, permettra d'arriver à mobiliser à un haut niveau. Il s'agit d'arriver à un consensus où les chefs d'Etat arabes disent oui à l'EFC et affichent leur disponibilité à s'engager dans les stratégies EFC en annonçant un certain nombre de réformes. Cela pourrait se traduire par un nouveau modèle de développement sur lequel les chefs d'Etats arabes seraient prêts à réformer de manière collective.
Combien de temps faudra-t-il, à votre avis, pour réussir l'EFC ?
Pour que cela commence à produire des résultats notables, il faudrait au minimum entre cinq et dix ans. Cela dépend des pays. Il faut commencer tout de suite et entamer un certain nombre de réformes fondamentales, dont certaines peuvent donner des résultats rapidement Il faut faire tout en même temps. Il est absolument essentiel d'améliorer considérablement l'éducation, y compris l'éducation primaire en commençant par le jardin
d'enfants. Je répète qu'avant de voir des résultats tangibles, il faut au moins une quinzaine d'années. Mais si vous ne commencez pas tout de suite et massivement, vous n'aurez jamais de résultat. Il y a des choses qui peuvent tout de suite être faites. Les exemples sont nombreux. C'est le cas des TIC, les résultats se font ressentir rapidement. On le voit d'ailleurs en Algérie où les choses s'améliorent. On commence même à enregistrer des résultats.
A la lumière de ce qui a été dit lors des débats sur les stratégies de développement de l'EFC, quels sont les pays de la région Mena où les choses se font rapidement ?
Actuellement, la Tunisie a fait des efforts, la Jordanie aussi a fait pas mal d'efforts et d'initiatives qui restent un peu dispersés. L'Algérie est un pays qui peut avancer, à condition que cela s'organise véritablement.
Il faut que les ministères se coordonnent correctement, je crois qu'il faut aussi qu'il y ait un certain nombre de projets à mener facilement.
A titre d'exemple ?
Des projets pilotes qui font dans la démonstration. Si ça marche, cela donnera confiance à la population et à la classe administrative également. Je pense qu'il y a sans doute dans le domaine de développement des PME, des choses à faire et qui peuvent porter des fruits dans cinq ans si c'est bien fait (assistance technique, soutien financier…) Je pense qu'il faut aussi travailler dans le domaine des TIC, il y a quand même des réformes qui sont en train d'être menées et qui commencent à donner des résultats. L'essentiel est de mobiliser les universitaires, les professeurs et les instituteurs, en somme toute la population qui est en charge du système éducatif. Il faut mobiliser toute cette force dans la mise à niveau et il faut lui donner le sens d'une responsabilité avec des moyens. Si vous ne popularisez pas cette notion d'EFC, vous serez en difficulté.
Qu'en est-il du financement de ces projets ?
Beaucoup de choses en fait sont déjà des dépenses. C'est plus une question de comment faire les choses. C'est une affaire de qualité. Ça ne coûte pas très cher de faire des réformes institutionnelles, réglementaires ou autres qui vont permettre aux PME de se développer. A mon avis, le problème du financement ne se pose pas pour l'Algérie. Celle-ci a beaucoup de ressources. C'est une question de volonté, d'intelligence pour faire en sorte qu'on investisse de manière efficace en ayant la qualité à l'esprit.
Quel message pour le sommet de Tunis ?
Il y a déjà suffisamment d'expériences dans la région MENA elle-même. Des expériences sur lesquelles on peut
s'appuyer. Ce qu'il faut, c'est de créer ce concept d'EFC dans l'esprit des leaders. Il faut d'autres pays à l'extérieur de la région qui soient prêts à aider dans cette affaire et ce n'est pas très compliqué. Allez-y, mais ce que vous faites, faites-le bien mais d'autre part, faites que cela ne soit pas seulement une affaire de leader et qu'elle soit travaillée à la base, mobilisez la population autour, faites en sorte que l'administration s'adapte.
Il faut bien prendre conscience de ce qui est derrière.
Je passeraisbien un message : avant que cela ne donne vraiment des fruits, il faudrait attendre au minimum un décennie. Mais, si on ne fait pas ça tout de suite, on sera bien plus en difficulté dans dix ans.


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