Photo : Riad Par Faouzia Ababsa La valeur des produits contrefaits saisis par les Douanes algériennes s'élève à 1 500 milliards de centimes (15 milliards de dinars). L'information a été révélée, hier, par l'inspecteur général des douanes lors de son passage à la radio. M. Abdelmadjid Mahrech, c'est de lui qu'il s'agit, est longuement revenu sur la modernisation de l'institution dirigée par M. Bouderbala. Modernisation qui consiste notamment dans la facilitation des échanges, surtout depuis que l'Algérie s'est ouverte sur le monde extérieur au plan économique. Pour ce faire, les douanes ont été dotées de suffisamment de moyens pour mener à bien leur mission. Qui consiste aussi en des opérations de traque du trafic de drogue (résine de cannabis, psychotropes). D'ailleurs, les services douaniers ont saisi pour pas moins de 1 820 millions de dinars de drogue, les deux types confondus. L'inspecteur général a également indiqué que le kilogramme de résine de cannabis coûtait entre 100 000 et 120 000 DA. C'est dire l'attrait des narcotrafiquants vers ces produits. Abdelmadjid Mahrech a précisé que les lieux de saisie de la résine de cannabis sont Béchar et Tlemcen, tandis que les psychotropes sont en général saisis au niveau des ports et de l'aéroport Houari Boumediene. Il insistera également sur la dangerosité de la situation, dès lors que le transit par l'Algérie l'a transformée en pays consommateur. En témoignent les plantations détruites à Béjaïa, Boumerdès et Adrar. A la question de savoir si les douanes avaient les moyens de contrôler les vastes frontières pour contrecarrer les contrebandiers, l'invité de la radio a répondu par l'affirmative, précisant que l'institution va se doter dans les prochains jours de 3 hélicoptères pour mieux cerner et sécuriser les frontières. La mission des douanes s'effectue avec la collaboration de l'ensemble des services de sécurité. Surtout qu'elles ont renforcé la surveillance avec 85 nouveaux postes. A propos des opérations d'importation, l'inspecteur général a affirmé que son institution a élaboré un fichier des importateurs et un deuxième des fraudeurs. Cela en collaboration avec les services des impôts et en association avec les banques. Ainsi, l'importateur qui serait débiteur envers les impôts ne saurait retirer sa marchandise du port s'il ne s'est pas acquitté des redevances dues. Idem, dans l'autre sens. «C'est un moyen de pression pour inciter les gens à payer ce qu'ils doivent aux services concernés», dira l'inspecteur. Dans ce même registre, il a affirmé que les douanes travaillaient également au moyen d'informations. Pour ce faire, elles ont mis en place une direction du renseignement. Concernant la corruption, il informera que 202 fonctionnaires des douanes ont été, soit radiés, soit mutés, déplacés ou traduits devant la justice en l'espace de trois ans. «Nous avons un programme de lutte contre la corruption», dira-t-il encore, précisant qu'avec la modernisation et le programme de développement des procédures, le contact entre le douanier et l'opérateur est quasi nul.