Photo : Sahel Alors que les examens de fin d'année scolaire ont débuté pour les 46 000 candidats aux différents examens, les élèves révisent leurs cours dans l'espoir d'obtenir de bons résultats et d'accéder au palier suivant. Dans cette ambiance chargée d'une chaleur caniculaire, pour les élèves qui ne sont pas concernés par les examens, c'est la délivrance, en attendant le sort qui leur sera réservé quant à leur passage en classe supérieure. Alors, plusieurs d'entre eux sont déjà branchés sur les vacances scolaires et les endroits qu'ils pourront visiter afin d'oublier les péripéties d'une année scolaire chargée. En effet, nous avons constaté dernièrement, aux abords de certains collèges de la ville de Bouira, des tas de cahiers déchirés par les élèves à leur sortie des compositions du troisième trimestre. Questionnés à ce sujet, des élèves ont confié que c'était le signe de la fin de l'année scolaire, alors que d'autres ont dit que c'est une façon à eux d'exprimer leur colère contre les enseignants ou bien à cause des sujets de composition qui pourraient être difficiles. Impossible de savoir exactement ce que veulent signifier ces élèves par cet acte, qui ne fait que surcharger les ruelles de saleté. De leur côté, les élèves qui s'apprêtent à subir des examens de fin d'année c'est encore de longues nuits blanches de travail et d'anxiété, en attendant le jour J. Alors que des candidats, notamment ceux du bac, profitent des derniers instants pour rattraper leur retard et combler leurs lacunes dans les matières qu'ils n'ont pas bien assimilées durant l'année scolaire. En effet, certains libraires et kiosque multiservices qui disposent de photocopieurs sont très sollicités ces derniers jours par des candidats au bac, pour avoir des photocopies en modèle réduit de cours ou d'exercices parmi les parties de programme qu'ils pensent qu'elles feront partie du contenu des sujets de l'examen. Cet attrait aux moyens déloyaux pour réussir à l'examen, de la part de certains candidats, met les enseignants devant une situation difficile, mais arrange bien les propriétaires de ces magasins qui trouvent là une aubaine pour faire plus de bénéfices. Pour la circonstance, alors qu'une photocopie normale coûte trois dinars, dans certains kiosques le prix d'une photocopie modèle réduit se situe entre 5 et 10 DA. Un prix qui ne dissuade pas certains élèves, lesquels, à l'insu de leurs parents, ont recours à ce moyen de fraude pour pouvoir accéder à l'université.