Photo : Sahel Par Billal Larbi «Nous tenons à rassurer parents et élèves au sujet des examens de fin d'année. Toutes les mesures ont été prises afin que ceux-ci se déroulent dans les meilleures conditions. Nous n'avons pas lésiné sur les moyens car nous estimons que la quiétude et la sérénité de nos élèves n'ont pas de prix». C'est, entre autres, ce qu'a déclaré M. Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, à propos des préparatifs des examens de fin d'année lors de son passage, hier, sur les ondes de la radio nationale à l'émission «Tahaoulet». Parlant des ressources humaines mobilisées en prévision de ces examens, le ministre de l'Education nationale dira que pas moins de 350 000 enseignants, tous paliers confondus, les encadreront. Et comme le nerf de la guerre a toujours une part prépondérante dans la réussite de pareille opération, l'invité de l'émission phare de la Chaîne 1 indiquera que l'enveloppe financière dégagée à cet effet est de l'ordre de 5 milliards de dinars. S'exprimant au sujet des retards enregistrés en matière d'achèvement des cours au niveau d'un certain nombre d'établissements scolaires, M. Benbouzid fera savoir que, dans ce registre, tout est rentré dans l'ordre dans la mesure où les 7 wilayas dont les lycées n'avaient pas terminé un cours relatif aux sciences physiques, l'ont fait mardi dernier. «Nous accordons une très grande importance à cette opération d'achèvement des programmes. Nous nous devons de mettre tous les élèves sur un pied d'égalité. Ces derniers doivent savoir que les questions ne porteront que sur ce qu'ils ont étudié tout au long de l'année scolaire», tiendra à rappeler M. Benbouzid. S'étalant sur l'examen tant appréhendé du baccalauréat, l'orateur tiendra à rassurer tout le monde sur le fait que rien n'est laissé au hasard. «L'équipe [des enseignants et des inspecteurs] chargée de la rédaction des questions relatives aux examens s'est, depuis un certain temps, isolée. Ces personnes n'ont même pas de téléphone portable. Elles ne communiquent avec personne», tiendra à dire Benbouzid, insistant à dire que l'année dernière, un enseignant membre de l'équipe de préparation des questions n'a pas été autorisé à quitter la salle en dépit du décès de son épouse. Commentant l'information selon laquelle le nombre de bacheliers serait limité en raison des places pédagogiques disponibles, le ministre de l'Education nationale rappellera que tout candidat obtenant 10 de moyenne se verra automatiquement attribuer le baccalauréat. «Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a récemment déclaré que pour ce qui est de l'année prochaine, quelque 120 000 postes pédagogiques étaient prévus. Au sein de notre système, le rachat n'existe pas», martèlera M. Benbouzid. Dans la foulée, il fustigera tous ceux qui ont qualifié l'école algérienne de sinistrée. «L'OMS a désigné 3 pays africains en tant que modèles dans le domaine de l'enseignement. Il s'agit de l'Afrique du Sud, de la Tunisie et de l'Algérie. Cela dénote tout de même des efforts fournis en matière d'enseignement dans notre pays», insistera le ministre. Parlant des cours de soutien, M. Benbouzid, tout en affirmant qu'il tolérait ce phénomène au sein des lycées, n'en indiquera pas moins qu'il l'interdisait de manière formelle au niveau du cycle primaire. «Si l'élève s'habitue aux cours de soutien dès le bas âge, ce sera la catastrophe. Les parents doivent s'associer à nos efforts pour barrer la route aux opportunistes. Tant que je suis en poste, je me battrai de toutes mes forces pour empêcher que des cours particuliers soient dispensés aux élèves du cycle primaire», avertira le ministre de l'Education. Parlant de l'équipement des établissements scolaires en matériel informatique, M. Benbouzid indiquera que les efforts entamés dans ce sens allaient être poursuivis. «Les 1 700 lycées que compte le pays disposent d'une salle et d'un laboratoire d'informatique. Nous comptons en outre mettre en place un provider au niveau du ministère de l'Education nationale afin que tous les établissements scolaires soient connectés à Internet», conclura l'invité de l'émission.