La protection de l'environnement est l'affaire de tous. Les niveaux de responsabilité restent néanmoins diversement définis. Ce ne sont pas les traités et les conventions qui manquent, aussi bien à l'échelle internationale que nationale. Les textes et les différentes réglementations peinent manifestement à peser positivement sur l'état de l'environnement. En Algérie, l'environnement va mal. Quelle serait la parade ? A qui incombe la situation de la dégradation de notre environnement ? Une table ronde a été organisée, hier, au centre de presse El Moudjahid pour cerner la question. L'occasion, c'était la Journée mondiale de l'environnement coïncidant avec la date du 3 juin de chaque année. Loin de la traditionnelle terminologie portant sur le supposé rôle que doit jouer l'invisible société civile et l'impact de la sensibilisation devant une telle problématique, c'est incontestablement le chiffre livré par le directeur général de l'Agence nationale des changements climatiques (ANCC) qui a retenu plus l'attention des présents. «80% des eaux de barrage s'évaporent et ce pourcentage pourrait augmenter en raison du réchauffement climatique», a-t-il déclaré. Le même responsable a souligné également que l'évaporation des eaux due au réchauffement climatique engendrera inévitablement la sécheresse et risque de poser un problème de sécurité alimentaire. Selon M. Kara, la crise climatique est due aux émanations provoquées par les énergies fossiles, comme le gaz, le charbon et le pétrole qui perturbent la chimie de l'atmosphère et augmentent la température. Pour Mostefa-Kara, il y a «une urgence de domestiquer l'énergie solaire et la transformer en énergie de substitution aux énergies fossiles polluantes». Le conférencier a ajouté qu'une durée de 25 ans est nécessaire pour se préparer à une substitution d'une alternative énergétique à une autre. Hamdi Meslem, qui est chercheur et climatologue, a abordé la question du réchauffement. Il dira à cet effet que «le réchauffement climatique peut générer des événements météorologiques extrêmes». Et d'ajouter que le réchauffement climatique peut se traduire en catastrophes naturelles comme des inondations, des sécheresses et des vagues de chaleur. Bouhired Fatiha, chercheur et universitaire, a relevé que le changement climatique est dû aux activités humaines qui produisent des gaz à effet de serre. Elle préconisera de se tourner vers les énergies renouvelables (non polluantes) telles que l'énergie éolienne, la production de l'hydrogène et l'énergie solaire. Intervenant lors du débat, une juriste fera savoir à l'assistance qu'il n'existe pas de loi qui définisse les responsabilités. A. Y.