Le onze national a fait bonne impression face à l'Egypte. La fraîcheur du groupe et sa motivation ont fait la différence. Malgré les absences de quelques joueurs, tels Rafik Saifi, l'équipe d'Algérie a su tirer son épingle du jeu face aux Pharaons. Les Fennecs ont sincèrement impressionné, prouvant au passage qu'ils ont du métier et qu'ils savent se hisser au niveau de l'événement quand il le faut. Le onze national nous a vraiment fait plaisir. On sentait un désir de bien faire chez nos internationaux, surtout chez les jeunes à l'image de Matmour, Ghezzal ou Djebbour. Les chevronnés n'ont pas non plus démérité, tels Gaouaoui et Mansouri. D'autres joueurs se confirment d'une prestation à l'autre et nous pensons essentiellement à Ghezzal et Lemouchia et surtout à Madjid Bouguerra. A son rôle de défenseur s'ajoute celui de relanceur, qualité peut-être rare chez un élément défensif. Bref, l'équipe d'Algérie a su renouer avec la victoire de belle façon. Elle a, du coup, retrouvé son efficacité. Rabah Saadane, le coach, a souvent affirmé qu'il comptait sur le rendement collectif de son équipe plus qu'autre chose. Face à l'Egypte, il y a eu de beaux mouvements et c'est peut-être la prise de conscience du groupe qui en a résulté. Défense L'arrière-garde algérienne s'est bien tirée d'affaire. Aussi bien dans le marquage de zone qu'individuel, les défenseurs ont été intraitables. Le point positif cependant est la bonne application du hors-jeu. Les arrières du onze national ne se sont jamais fait piéger. Rafik Halliche, malgré son jeune âge et son inexpérience, a été régulier et il était temps. Bouguerra et Antar Yahia ont été intraitables surtout dans le jeu aérien. Ces deux joueurs méritent sincèrement plus d'égards pour être davantage en confiance. Que dire de Belhadj alors ! L'ex-Lyonnais confirme au fil des rencontres. Il mérite mieux son statut actuel. Sa présence a donné plus de vivacité à l'équipe. Ses montées ont souvent fait mal à l'adversaire et son travail ne peut être que la confirmation du bien qu'on pense de lui. Milieu de terrain On était vraiment curieux de connaître la réaction de la ligne médiane en l'absence d'un meneur de jeu. Le coach algérien a tenté la carte Karim Ziani. Le sociétaire de l'O. Marseille a des qualités. C'est un bon technicien, mais il peut être aussi un joueur de couloir et un relanceur. La récupération n'est plutôt pas son fort. En revanche, il y aura davantage de choix et de concurrence pour la récupération quand on voit le travail de sape fourni par Yazid Mansouri, le talent de Khaled Lemouchia et son sens de la relance sans compter le retour de Hameur Bouazza. Aujourd'hui, il est primordial de trouver le meneur de l'équipe, le joueur capable de guider les manœuvres, l'homme de la dernière passe. Il y a, bien sûr, Rafik Saifi, mais celui-ci était absent face à l'Egypte. L'équipe a souffert de son absence et une solution de rechange s'impose. Attaque Quand Ghezzal va bien, tout va bien. Le joueur de Sienne (Italie) s'est bien démené sur le front de l'attaque et a eu le mérite de ne pas se compliquer la situation sur la contre-attaque qui a amené le second but en effectuant le geste qu'il fallait pour corser la note. Ce dernier est opportuniste à souhait et a aussi les qualités d'un bon remiseur. Il a participé à la récupération surtout dans le jeu aérien où il excelle. Le point d'interrogation concerne Kamel Ghilas. Voilà un joueur qui n'est pas au mieux de sa forme et qui, de plus, semble bloqué psychologiquement. Pourtant, en Espagne au sein de son club, il est le buteur attitré. Avec les Verts, il n'a réussi que quelques buts, il est temps de le secouer. Finalement, le onze national s'est bien comporté grâce à sa volonté et sa fraîcheur physique. Quant à Rafik Djebbour, époustouflant de classe, il a été un véritable poison, donnant du fil à retordre aux Egyptiens qui finirent par baisser le bras, lui laissant le champ libre pour inscrire le troisième but, synonyme d'abandon.