Le forum hebdomadaire de l'Entreprise publique de télévision (EPTV), a eu, samedi soir dernier, pour invitée la ministre de la Culture, Khalida Toumi. D'entrée, l'animatrice, Soraya Bouamama annonce la couleur et oriente le débat sur le 2ème Festival panafricain (Panaf), qui se tiendra à Alger du 5 au 20 juillet prochain. La ministre prendra la parole pour affirmer que l'Algérie est «fin prête» pour accueillir cette méga-manifestation. «Nous travaillons depuis 2006 et 80% du programme est établi. Nous y apportons les dernières touches», dira Mme Toumi qui précisera que la multisectorialité a bien joué et que toutes les institutions et ministères concernés ont travaillé et travaillent encore en étroite collaboration pour la réussite du Panaf.La ministre enchaînera pour donner des détails sur le programme, détails dont on aurait pu faire l'économie pour donner plus de temps au jeu des questions-réponses. Elle précisera que 250 ouvrages de grands auteurs africains seront réédités à l'occasion du Panaf qui accueillera près de 8 000 participants représentant 48 pays, y compris l'Algérie, membres de l'UA ainsi que le Brésil et les Etats-Unis. 22 places publiques sont prévues pour accueillir spectacles et concerts du Panaf, qui, en plus de Blida, Boumerdès et Tipasa, devra visiter 25 wilayas du pays. Et bien d'autres détails viendront sur le nombre de techniciens, des noms d'artistes, d'auteurs… L'animatrice aura du mal à couper la parole à la ministre et devra s'y prendre à plusieurs reprises avant que le micro ne soit ouvert aux journalistes présents qui s'impatientaient.Mais dès les premières questions, la ministre pique un fard et répond vertement aux journalistes qui ne se donnent pas la peine de vérifier leurs sources, qui parlent en experts sans en être, qui prennent pour sources des institutions et organisations diffusant des informations erronées que le journaliste pourrait aisément infirmer, pour peu qu'il recoupe l'information… La seule question sur laquelle la ministre de la Culture s'arrêtera sera celle d'un confrère qui l'interrogera sur l'utilité de financer des films sans pour autant les exploiter pour cause d'absence de salles de projection, de réseaux de distribution… d'une industrie cinématographique. En réponse, Mme Toumi annoncera que le chef de l'Etat a décidé de remettre les salles de cinéma sous tutelle du ministère de la Culture et que la loi sur le cinéma est au niveau du secrétariat du gouvernement. Revenant au Panaf, elle dira que le défi est de maintenir la dynamique après la manifestation. Du déjà entendu. C'est ce même défi qui a été posé, et relevé, avant les manifestations «Djazaïr, l'année de l'Algérie en France», en 2003, et «Alger, capitale de la culture arabe 2007». La suite, on la connaît. On en est encore à parler de la socialisation de la culture et des projets de relance. Une lueur cependant, point. La ministre a annoncé que le budget de la culture sera revu à la hausse pour atteindre 1% du budget de l'Etat… H. G.