L'ancêtre de l'humanité sera exposée au musée du Bardo d'Alger. Elle va être convoyée comme une VIP et sera accueillie avec tous les moyens de sécurité qu'il lui sied. L'australopithèque Lucy, notre ancêtre féminin fera partie des invités prestigieux qui accompagnera les autres VIP (very important personality) à la deuxième édition du Festival culturel panafricain qui se tiendra en Algérie du 4 au 20 juillet prochain. Un scoop de taille révélé hier matin par l'invitée de la Radio de la Chaîne III, Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, en pleine sortie médiatique en ce moment afin d'informer les Algériens sur l'évènement culturel phare que va abriter notre pays. «L'Ethiopie a fait le nec plus ultra puisque dans tout ce qu'elle ramène, elle apporte Lucy, l'ancêtre de l'humanité, qui est exposée au musée d'Addis-Abéba, n'est sortie d'Ethiopie qu'une fois pour aller aux USA. C'est la deuxième fois seulement qu'elle voyage pour venir en Algérie. C'est un signe de respect, de considération et de confiance que les Ethiopiens ont fait pour l'Algérie et cette dernière est très touchée.» Aussi, apprend-on que Lucy aura un traitement très particulier. Elle va être convoyée comme une VIP et sera accueillie avec tous les moyens d'assurance et de sécurité qu'il lui sied. Si toutes les expositions du patrimoine se dérouleront à la Safex, Lucy sera au Musée du Bardo. «Il est en train de lui préparer une salle propre à elle, donc toute seule. Le public d'Algérie mais aussi d'ailleurs ainsi que les spécialistes sont les bienvenus pour venir voir Lucy au Bardo à partir du 7 juillet» a-t-elle révélé. A côté de cela, Khalida Toumi dira que ce sont 51 pays membres de l'Union africaine qui prendront part au Panaf, aux côtés des USA et du Brésil. Un chiffre revu à la hausse donc puisqu'il était de l'ordre de 48 il y a une semaine. Elle insistera sur la diversité des cultures et des couleurs du Continent africain s'opposant à l'idée de faire une division entre Noirs et Blancs. Et de réitérer son objectif de «fabriquer une autre image de l'Afrique et particulièrement de l'Algérie après avoir été mise à l'écart durant 15 ans à cause du terrorisme». Khalida Toumi rappellera par les chiffres, les 30 scènes de spectacle qui seront montées à Alger entre musiques et danses, 2300 musiciens et chanteurs, 2800 danseurs, 41 pièces de théâtre africain, 9 expositions d'art visuel, en plus de 5 expos du patrimoine et 8 conférences et colloques et symposiums, ajoutez à cela le cinéma dont les manifestations se dérouleront à Riad El Feth. L'ouverture du Panaf aura lieu le 4 juillet à 16h30, par une grande parade populaire, des camions portant des maquettes des différents Etats africains, suivis des troupes, lesquelles seront devancées par la Fantasia et la Garde républicaine. Cette parade qui durera 4 heures ira jusqu'à Bab El Oued. Le soir, un immense gala sera animé à l'Esplanade de Riad El Feth qui se soldera par un grand feu d'artifice. Le 5 juillet, les galas sur places commenceront. La Coupole abritera l'ouverture officielle à laquelle prendront part outre Kamel Ouali, le concepteur de cette soirée, Isabelle Adjani, Warda El Djazaïria, Césaria Evora, Yousssou N'dour, etc. Le public pourra apprécier ce spectacle le lendemain à 21h. Idem pour la soirée de clôture à la salle Atlas, conçu par le compositeur Farid Aouamer et le célèbre chorégraphe algérien Sofiane Abou Legraâ. Ce spectacle qui se veut un hommage aux aînés, notamment Boujemia Merzak, Amari, sera moderne et très techno...L'auditorium de la Radio abritera les festivals de jazz et de Fiwan, en contrepartie d'un ticket d'entrée pour faciliter la circulation du public. Les artistes, a révélé la ministre de la Culture, ont accepté de venir en échange du tiers de leur cachet habituel. 26 wilayas seront concernées par le Panaf, en plus de Blida, Tipaza et Boumerdès. Huit milliards de dinars a coûté cette deuxième édition du Panaf dont une bonne partie est revenue à la construction du village des artistes à Zéralda réceptionné il y a tout juste quelques jours. «Le Panaf est une occasion pour faire travailler les Algériens et aussi de donner à la majorité écrasante de la population de voir enfin des stars africaines dans leur pays. Pas besoin d'aller au Sheraton ou à l'étranger pour ça. La culture est un besoin vital comme le pain et l'eau, mais l'identité et la culture ne s'achètent pas. Le Panaf c'est de l'investissement. Il s'agit de donner du bonheur aux Algériens. Cela n'a pas de prix», a-t-elle argué.