De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Plus de 250 commerçants activant dans plusieurs secteurs ont exprimé hier leur mécontentement devant le siège de l'Union nationale des commerçants algériens. Leurs revendications sont multiples. Ils mettent à l'index les pouvoirs publics, notamment la commune, pour avoir augmenté démesurément les loyers sans aucune étude préalable et récusent la loi de février dernier relative à la protection du consommateur. Ils estiment que le décret est abusif et «atteint» le commerçant directement dans sa propre personne, a expliqué le secrétaire de wilaya des commerçants algériens (UGCA), M. Boutemine, qui défend ses pairs en prônant une loi qui «ne soit pas à sens unique» car, selon lui, «il faut mettre en relief les droits du commerçant». Il est à rappeler que la loi en question sanctionne les commerces dont l'hygiène et la salubrité laissent à désirer. Contacté par nos soins sur la problématique, le directeur régional du commerce de la wilaya dira sans ambages que la réglementation sur l'hygiène sera appliquée sans «souplesse» car il s'agit «de mettre la vie du consommateur en danger en cas de passivité sur la propreté». Par ailleurs, il soulèvera le problème lié à la «free prix». A cet effet, on apprend qu'il s'est entretenu avec le secrétaire de l'Union des commerçants pour lui signifier les conditions de vente de ce type de produits assez «décriés» par les dermatologues. «La vente des habits nécessite un itinéraire et des conditions bien spécifiques pour protéger les consommateurs», a-t-il soutenu. Aujourd'hui, des rencontres devraient être organisées afin de sensibiliser davantage les «grévistes» à l'hygiène. Quant aux loyers, ce sera une autre paire de manches…